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Chaque détail est une histoire : la magie des doodles d’Ery Burns

07/03/2025
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Ery Burns apporte la spontanéité libre des doodles au projet What’s in a Lamp ? de Foscarini. Dans chaque dessin, la lumière devient une expression immédiate et imaginative, qui donne vie à des histoires inattendues, riches de détails, de couleurs vives et d’une touche d’humour.

En savoir plus sur “What’s in a Lamp ?”

Ery Burns est une artiste et illustratrice britannique, reconnue pour son style immédiatement identifiable, fait de coups de pinceau spontanés, de couleurs vibrantes et de motifs détaillés. Elle dit qu’elle a hérité de son esprit doodle de sa grand-mère, une artiste indienne ayant grandi au pied de l’Himalaya. Son coup de pinceau naît de l’intuition, se forme directement sur le papier, sans modèles préétablis, dans un flot qui entrelace formes organiques, motifs récurrents et une pointe d’ironie. Le résultat est un univers visuel oscillant entre la fantaisie et la réalité, capable d’éveiller cette étonnement enfantine que nous perdons souvent en grandissant.

Pour le projet What’s in a Lamp ? de Foscarini, Ery Burns a réinterprété les lampes de la marque à travers le prisme de son imagination et a exploré l’essence émotionnelle de la lumière. Elle y a vu des visages, des créatures et des mondes à découvrir, qu’elle a laissés prendre vie à travers ses lignes, se laissant guider par les formes et volumes des lampes, transformant chaque lampe en un récit visuel entre nature et fantaisie, avec un coup de pinceau ludique et hypnotique qui capte le regard.

Buds a pris la forme d’une figure curieuse et interrogative, Gregg est devenu un œuf fraîchement pondu, gardé par une créature mi-chauve-souris mi-chat, Twiggy joue, avec ironie et audace, dans un univers de rainbows et de motifs inspirés des années 60.

“Je pensais à ce que les lampes de Foscarini me transmettaient, et j’ai tout de suite ressenti cette sensation de confort qu’on éprouve lorsqu’on trouve une lumière dans l’obscurité. Lorsque je les regarde, je vois plus qu’un simple objet qui éclaire. Je vois des mondes à explorer, des histoires à raconter, des créatures vivant dans leurs formes. C’est comme si chaque lampe avait sa propre personnalité, prête à raconter son histoire.”

Ery Burns
/ Doodle Artist

Dans cette interview, nous avons parlé avec Ery Burns de son approche spontanée du dessin et de la manière dont elle a réinterprété les lampes de Foscarini avec son coup de pinceau unique. Découvrez toute la série What’s in a Lamp ? sur Instagram.

Peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’à devenir illustratrice ? Y a-t-il eu des moments clés qui ont façonné ton chemin ?

Je réponds toujours de la même façon à cette question, car il y a tellement de raisons positives qui me font adorer dessiner, et j’essaie toujours d’être une personne ordinaire ! Mais la vérité, c’est que j’ai grandi dans une famille nombreuse, ce qui ne signifie pas forcément qu’on ne peut pas se sentir seul ou ignoré. J’étais la benjamine de cinq enfants, donc j’étais toujours entourée de personnes et d’influences venant des aînés. Mon père était avocat (et un travailleur acharné), donc il n’avait pas beaucoup de temps pour nous.

Je me souviens que mes crayons de couleur étaient une sorte de refuge : je pouvais créer des mondes et laisser libre cours à mon imagination. Dessiner était comme de l’oxygène, cela m’aidait à trouver un équilibre. Chaque fois que je me sentais dépassée, je me réfugiais dans mes doodles. Donc, oui, le moment clé a été exactement cette fuite de la réalité ! Je dessinais chaque fois que je voulais échapper au monde autour de moi, ce qui, je dois l’admettre, incluait souvent l’école… je suis vraiment mauvaise en maths !

Tes doodles sont vivants, pleins de détails, de motifs et de couleurs vives. Comment as-tu développé ce style si reconnaissable ? Quelles influences ont contribué à son développement ?

J’ai toujours su, d’une manière ou d’une autre, que j’avais une façon unique d’interpréter le monde. Cela s’est fait de manière inconsciente, mais quand j’étais petite, il y a eu des moments où j’étais influencée par des artistes ou des animations qui se croisaient sur mon chemin.

Je suis née dans les films de Terry Gilliam et Monty Python, et dans les années 90, Keith Haring et Basquiat étaient partout. Je crois qu’ils m’ont influencée plus que je ne l’imaginais. J’ai aussi beaucoup aimé Kandinsky, qui partageait avec moi l’amour des détails et des lignes claires.

Peut-être que cela vient aussi du fait que j’étais entourée de musique iconique et de pochettes d’albums—mon père avait une collection incroyable : The Rolling Stones, Led Zeppelin, Bob Dylan, The Beatles, Cream.

Récemment, grâce à un test ADN, j’ai découvert que j’ai des ancêtres indiens et kazakhs, deux cultures incroyablement riches et colorées. Je suppose que cet héritage est quelque chose que je porte en moi, et qui influence d’une manière ou d’une autre mes doodles et ma manière de créer.

Le doodling est souvent associé à la spontanéité et à l’intuition. Combien de ton processus créatif est instinctif et combien est le résultat d’une vision claire et compositionnelle dès le départ ?

Cela dépend du projet, mais en général, les premières esquisses sont complètement spontanées, une explosion d’idées ! Pour Foscarini, j’avais une intuition sur ce à quoi l’œuvre finie devrait ressembler, mais c’était plus un sentiment qu’une image claire. Je ne pouvais pas encore la voir, mais je la sentais et je savais qu’elle prendrait forme sur le papier.

Comment sais-tu quand une œuvre est “terminée” ? Y a-t-il un moment où tu sens que tu as atteint le potentiel maximal de la pièce ?

On le ressent quand il y a un équilibre dans l’illustration—lorsque les éléments communiquent bien entre eux, lorsque le flux est harmonieux ou quand quelque chose n’est pas à sa place. Le choix de la palette de couleurs peut également faire ou défaire une œuvre. J’ai dû jeter une pièce que j’avais réalisée pour Foscarini parce qu’elle ressemblait à un mauvais Jurassic Park. C’est simple : quand c’est juste, on le sent.

Peux-tu nous parler de ton processus créatif lorsque tu développes un motif ?

J’essaie de le faire ! Je fais beaucoup de croquis et de recherches sur Google, surtout si je dois dessiner quelque chose de plus réaliste. Pour des projets comme des emballages ou des illustrations pour des canettes de bière, l’illustration doit capter immédiatement l’attention—plus c’est bizarre, mieux c’est ! Dans ces cas-là, je peux laisser ma fantaisie s’écouler plus librement. J’utilise beaucoup de détails aléatoires dans les lignes pour relier les images entre elles.

Y a-t-il des éléments récurrents ou des thèmes qui apparaissent naturellement dans tes dessins ?

Bonne question. Mon processus est assez instinctif, donc ce n’est pas toujours facile à expliquer. En général, je commence par une forme aléatoire, et à partir de là, elle se développe de manière organique, comme si elle grandissait à partir d’une petite “graine” d’Ery.

Je pense que les yeux et les mains apparaissent souvent dans mes dessins, peut-être parce qu’ils transmettent un sentiment de présence et de connexion. Je m’imagine que les personnages seraient tristes s’ils ne pouvaient pas voir ou toucher. Je fais souvent appel à des éléments de la nature, de l’évolution et une petite touche d’humour.

La couleur est un élément essentiel dans ton travail. Comment choisis-tu tes palettes de couleurs ?

La couleur est essentielle et peut vraiment déterminer l’atmosphère d’une œuvre. Comme pour mon style, mon choix de couleurs est aussi assez intuitif et instinctif.

Cela dépend vraiment du projet : qu’il soit commercial ou personnel. Pour mes travaux plus intimes, j’ai tendance à utiliser des couleurs plus sombres avec des tons terreux, inspirés par la nature. Pour les illustrations pour enfants, je choisirais probablement des palettes plus vives et éclatantes.

Pour What’s in a Lamp ? de Foscarini, comment as-tu développé les illustrations ? Y a-t-il des aspects spécifiques des lampes qui ont inspiré ta vision ?

D’abord, j’ai réfléchi à ce que les lampes de Foscarini me transmettaient, et immédiatement, ce fut cette sensation de confort qu’on ressent lorsqu’on trouve une lumière dans l’obscurité.

En observant leurs formes et matériaux, j’ai vu des visages, des œufs, des œufs de grenouille, de l’eau. J’ai donc essayé de tisser tous ces éléments ensemble et de les transformer en œuvre d’art, tout en mettant en valeur les différentes personnalités des lampes.

Beaucoup de tes œuvres sont ironiques, ludiques et presque hypnotiques, amenant le spectateur à regarder plus longtemps. Vois-tu ton art comme une forme de narration ?

Je pensais aux lampes comme des petits mondes peuplés de créatures qui interagissent de manière inattendue avec leurs formes.

J’aimais l’idée que celui qui regarde mes dessins se sente comme s’il venait de se réveiller et se demande s’il rêve encore ou s’il est déjà en train de rêver. Buds, par exemple, a pris une allure curieuse qui m’a fascinée.

Gregg, quant à lui, est devenu un œuf fraîchement pondu gardé par une créature mi-chauve-souris mi-chat, portant une limace. Et Twiggy est mon personnage préféré : elle a l’âme des années 60, une touche de l’espace, et plein de rainbows. Et puis elle tire la langue avec une touche malicieuse—quelle lampe espiègle !

Ce projet pour Foscarini t’a-t-il offert des défis ou des opportunités particulières ?

Le plus grand défi a été l’absence d’un brief clair. J’avais une liberté créative totale, ce qui est génial, mais cela me poussait à remettre sans cesse en question mes choix.

Comment trouves-tu de l’inspiration et continues-tu à faire évoluer ton œuvre ?

Cela m’aide de maintenir un équilibre entre corps et esprit : écouter de la musique, marcher dans les bois ou danser comme une folle dans mon club préféré. Et surtout, je tente de ne pas trop me laisser influencer par les réseaux sociaux—je poursuis mon propre rythme, même dans les moments difficiles.

Qu’est-ce que la créativité signifie pour toi ?

Être tout et rien à la fois—comme un grain de sable dans l’univers.

Découvrez plus sur la collaboration avec Ery Burns et toute la série sur le compte Instagram @foscarinilamps et explorez toutes les œuvres du projet What’s in a Lamp ?, où des artistes internationaux sont invités à interpréter la lumière et les lampes de Foscarini.

Visitez @foscarinilamps sur Instagram
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