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Bennet Pimpinella apporte son art cinématographique au projet What’s in a lamp ? Grâce à sa technique emblématique de grattage direct sur film, il transforme les lampes Foscarini en symboles d’émotions et de souvenirs, créant des scènes intimes imprégnées d’une atmosphère surréaliste et grunge.

Explorez “What’s in a lamp?”

L’exploration et l’expérimentation définissent le parcours artistique de Bennet Pimpinella. Né en 1977 et formé au cinéma à l’Académie de L’Aquila, Pimpinella a consacré sa carrière à fusionner l’analogique et le numérique, redéfinissant continuellement la relation entre la lumière et l’image. Son langage visuel est inconfondable : un mélange d’expérimentation, de savoir-faire et d’une connexion intime au médium du film lui-même. Sa technique emblématique—le grattage direct sur film—capture son processus créatif, reflétant son intensité et les émotions qu’il véhicule. Cette marque instinctive, immédiate et brute sur le celluloïd témoigne de l’intensité du moment. Ses œuvres possèdent une esthétique grunge et brute, chargée d’émotion, entraînant le spectateur dans un monde où les sentiments personnels de l’artiste sont palpables.

Dans sa contribution à la série What’s in a lamp ? de Foscarini, Pimpinella transforme la lumière en protagoniste principal de ses narrations cinématographiques grâce à sa technique distinctive.

« Chacun des six films réalisés pour Foscarini est unique, mais ils partagent tous une ambiance intime et émotionnelle. Les lampes Foscarini deviennent des symboles de sentiments et de souvenirs, faisant partie d’une histoire silencieuse mais profonde. Je voulais combiner la matérialité du film rugueux et gratté avec quelque chose de surréaliste, créant un dialogue entre la lumière et l’ombre qui raconte des histoires silencieuses et puissantes. »

Bennet Pimpinella
/ Artiste et réalisateur

La bande sonore—créée par le compositeur Carmine Calia—fait plus qu’accompagner les images ; elle en enrichit et approfondit le sens. Ensemble, l’interaction de la lumière, de la forme et de la musique dans le travail de Pimpinella offre une nouvelle dimension émotionnelle, forgeant une connexion intense avec le public.

Explorez la collaboration complète avec Bennet Pimpinella et découvrez la série entière sur Instagram @foscarinilamps, où des artistes internationaux sont invités à interpréter le thème de la lumière à travers les lampes Foscarini dans le cadre du projet What’s in a lamp ?

Parlez-nous un peu de vous : avez-vous toujours su que vous vouliez être artiste ? Comment votre parcours dans le monde du cinéma et de l’expérimentation artistique a-t-il commencé ?

Je n’ai jamais imaginé que je pourrais vivre en tant qu’artiste, même si j’ai grandi entouré d’art. Mon père était peintre et sculpteur, et ma mère était artiste portraitiste. Ils ont toujours encouragé mon amour pour le dessin et la peinture, mais pour moi, c’était quelque chose de personnel, une partie de la vie quotidienne, sans jamais penser que cela pourrait devenir ma carrière.
Après avoir étudié en tant qu’arpenteur, ce qui semblait restrictif pour mes intérêts, j’ai décidé de m’inscrire à l’Académie Internationale des Arts et des Sciences de l’Image. Cela a été un changement radical—soudain, j’étais immergé dans le monde du cinéma, découvrant une nouvelle façon de m’exprimer qui a complètement changé ma vision de l’art. Ce n’était plus statique, mais vivant et en mouvement.
J’ai eu la chance de rencontrer de grands mentors, comme Vittorio Storaro, qui a joué un rôle clé dans mon développement. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai eu l’honneur de travailler dans son équipe pendant dix ans, une expérience profondément formatrice. Mon rôle était celui d’assistant opérateur caméra, responsable du chargement et du déchargement du film 35 mm dans les caméras. C’est là que j’ai appris à manipuler et à prendre soin du film. C’est durant cette période que j’ai posé les bases de ma compréhension des aspects techniques et esthétiques de la réalisation cinématographique. Ces années m’ont enseigné la discipline, la technique et, surtout, une profonde appréciation pour la recherche de la beauté dans les images. Je porte toujours ces leçons avec moi aujourd’hui, et je suis reconnaissant au Maestro Storaro et à toute l’équipe de m’avoir transmis une passion qui continue de me guider chaque jour.

 

Qu’est-ce qui vous motive à créer, et d’où vient votre inspiration ? Est-ce motivé par la curiosité, une quête de sens ou une pure expression visuelle ?

Créer est ma façon de m’exprimer, tout comme d’autres pourraient écrire, jouer de la musique ou chanter. Pour moi, c’est quelque chose de naturel, presque instinctif—c’est une nécessité, un moyen de faire face à mes émotions. Ma technique et mon travail m’aident à comprendre et à exprimer ce que je traverse.
Mon approche est fondamentalement expérimentale : je commence par un geste, par une marque, cherchant toujours quelque chose de nouveau, mais en même temps, quelque chose de reconnaissable. Mon inspiration ne vient pas d’une seule source ; je puise dans tout ce qui m’entoure, tout ce qui touche mes sens. Cela peut être le bleu de la mer, un jour gris, une actualité, la perte d’un être cher ou une mélodie qui me captive. Chaque expérience, chaque émotion se transforme en une marque, une forme. Je pourrais continuer indéfiniment, car tout ce qui me touche a le potentiel de faire partie de mon processus créatif.

 

Votre cinéma est surprenant et unique. Comment décririez-vous votre style, et comment avez-vous développé cette esthétique distinctive ?

Pendant que j’étais à l’Académie, j’ai exploré différentes formes de narration cinématographique jusqu’à ce que je crée ma première animation en stop motion. Ce projet a éveillé quelque chose en moi et m’a poussé à plonger profondément dans le monde de l’animation. J’ai acheté des livres, étudié des techniques et expérimenté des méthodes innovantes—de l’écran à épingles d’Alexandre Alexeïeff à la vitre rétroéclairée, en passant par la peinture en mouvement d’Oskar Fischinger et le stop motion de Jan Švankmajer. Chaque nouvelle découverte a alimenté ma curiosité.
Le tournant est venu lorsque j’ai découvert le cinéma direct de Stan Brakhage, qui ne nécessitait pas de caméra. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à expérimenter avec le film Super 8, en grattant, en coloriant et en travaillant directement sur le film lui-même. La partie la plus magique pour moi était la projection : utiliser un projecteur de maison, entendre le bruit mécanique du moteur tirant le film, sentir les courroies, et regarder la poussière danser dans la lumière de la lampe… C’était une expérience qui a captivé mon âme. Je me souviens encore de la première fois que j’ai projeté l’une de mes œuvres ; j’ai immédiatement su que cette technique deviendrait mon langage.
Aujourd’hui, après 25 ans, je ressens toujours la même excitation et la même émerveillement chaque fois que la lumière s’allume et que l’image prend vie. Mon style est ancré dans ce mélange d’expérimentation, de savoir-faire et d’une connexion profonde avec le medium physique du cinéma, qui reste la fondation de tout ce que je crée.

Vous avez trouvé un équilibre entre l’analogique et le numérique, mais votre travail commence toujours par le film. Quel processus suivez-vous pour créer vos vidéos ? Nous sommes très curieux de connaître vos techniques, les outils que vous utilisez et votre méthode de travail.

Chaque projet commence par un choix fondamental : le médium. Je décide si je vais tourner de nouvelles images, et une fois développées, je crée un positif à gratter et à manipuler, ou si je vais travailler avec des images trouvées, en utilisant des films existants à altérer.
Choisir le film est crucial et dépend du type de travail que je réalise. Il y a de nombreuses variables à considérer : le format, les perforations, si le film est déjà exposé ou encore non exposé. La marque et l’âge de l’émulsion sont également importants, car ils affectent le type de grattage que j’obtiendrai—en termes de couleur, de profondeur et de ligne. Chaque détail compte dans la création du résultat final.
Une fois le film sélectionné, le vrai travail commence, nécessitant une immense patience et dévouement. C’est un processus qui vous oblige à vous isoler, comme si le temps s’arrêtait. Pour juste une minute d’animation, cela peut prendre des semaines de travail. La minutie est essentielle.
Dans mes œuvres, j’utilise une large gamme de techniques, et chaque marque a son outil spécifique. Pour gratter le film, par exemple, j’utilise des poinçons, des aiguilles, des kits dentaires, des meuleuses électriques et des outils Dremel. Mais il ne s’agit pas seulement de gratter ; je coupe, colle et colore en utilisant tous les types de matériaux disponibles. Les couleurs vont des pigments de verre aux encres à base d’eau et aux couleurs permanentes. Mon objectif est toujours de tirer le meilleur parti de ce que le marché offre tout en gardant la créativité au cœur du processus.
Un élément clé de mon travail est la vaste collection de transferts que j’ai rassemblée au cours des vingt dernières années. J’ai tous les types et marques, ce qui me permet d’explorer d’innombrables possibilités créatives lors de mes travaux sur le film. Chaque détail de mon travail découle d’une combinaison de technique, d’expérimentation et du désir de constamment défier les limites du médium.

 

Comment votre collaboration avec Foscarini a-t-elle commencé, et qu’est-ce qui vous a motivé dans ce travail ?

Lorsque Foscarini m’a contacté pour collaborer, je n’ai pas hésité une seconde. Je me souviens très bien de l’excitation que j’ai ressentie en disant immédiatement oui. Être choisi par une marque que j’admire tout en ayant une liberté créative totale était un facteur de motivation important pour moi. C’était l’occasion d’explorer de nouvelles idées et de créer quelque chose qui résonnait avec leur univers tout en portant ma touche personnelle.
Chaque fois qu’on me laisse la liberté de m’exprimer, je ressens le besoin de repousser mes limites, d’expérimenter et de rechercher des solutions visuelles surprenantes capables de transmettre des émotions. Mon objectif était de créer une atmosphère qui reflète l’essence de Foscarini tout en ajoutant un élément unique et inattendu qui résonnerait à la fois avec moi et le public. Le défi de mêler ma vision à la leur est devenu la clé de motivation pour ce projet.

 

Dans le projet “What’s in a Lamp ?” de Foscarini, vous avez transformé des fragments de film en grattant la surface, en ajoutant des couleurs et en intégrant des lampes Foscarini dans des scènes inspirées du surréalisme et du grunge. Pourriez-vous partager l’inspiration et la signification qui vous ont guidé dans la création de cette série ?

Pour le projet “What’s in a Lamp ?”, j’ai cherché à créer une connexion profonde entre la lumière et la vie. J’ai commencé le processus par un acte simple mais symbolique : j’ai éteint toutes les lumières de chez moi. Ensuite, une à une, je les ai rallumées, à la recherche de l’atmosphère parfaite pour inspirer ma créativité. La lumière est devenue mon guide, menant au développement de six mini-films.
Chaque film est unique, caractérisé par sa couleur et sa technique distinctes, mais ils partagent tous une ambiance intime et émotionnelle. Mon objectif était de raconter une histoire universelle où la lumière transcende sa forme physique et devient le personnage principal, reflétant nos vies. Les lampes Foscarini sont devenues intégrales à ce récit, symbolisant des émotions, des souvenirs et des moments de nos expériences. J’ai cherché à mélanger la qualité tangible du film gratté et coloré avec des éléments surréalistes, créant un dialogue entre la lumière et l’ombre qui transmet des histoires silencieuses mais puissantes.

 

Y a-t-il un film particulier de la série que vous préférez ou que vous chérissez pour une raison particulière ?

Je n’ai pas de film préféré absolu, mais il y a une scène que je chéris : le plan d’ouverture de Spokes. À ce moment-là, toute l’intimité et la chaleur véhiculées par une étreinte prennent vie. La douce lueur orange de la lampe Spokes remplit doucement la pièce, enveloppant les personnages dans une lumière qui transcende la simple illumination ; elle devient une source d’émotion. On a l’impression que cette lumière les nourrit, les protégeant de l’obscurité environnante. Cette scène parle de connexion et de protection, incarnant cette chaleur humaine qui va au-delà des mots, ce qui la rend si spéciale pour moi.

 

Les rayures sur le film expriment toute la passion et l’intensité avec lesquelles vous vivez votre art. Comment votre individualité se reflète-t-elle dans vos œuvres ? Avez-vous un rituel lorsque vous créez vos pièces ?

Les rayures sur le film sont ma signature—une empreinte qui capture l’ensemble du processus créatif, avec son intensité, ses imperfections, et ce toucher vigoureux et instinctif qui provient du contact direct avec le celluloïd. Chaque rayure et chaque marque reflètent un moment spécifique de ma vie et mon état émotionnel à ce moment-là. On a l’impression que le film renferme un morceau de moi et de mes expériences.
Je ne suis pas un rituel strict lors de la création, mais je compte beaucoup sur l’instinct et le flux du moment. J’ai cependant quelques petites habitudes qui m’aident à entrer dans le bon état d’esprit. Je cherche la solitude, j’écoute de la musique inspirante, et je m’immerge dans un type de lumière particulier qui crée l’atmosphère idéale pour le voyage que je m’apprête à entreprendre. Chaque création est un voyage intérieur, et ces habitudes m’aident à me connecter aux émotions que je veux exprimer dans mon travail.

 

Quel est le rôle de la lumière dans votre art ?

La lumière est le cœur battant de mon travail ; sans elle, tout resterait invisible. C’est la lumière qui donne vie aux marques gravées sur le film, révélant des formes, des couleurs, des mouvements et des émotions.
La lumière révèle ce qui est caché dans le matériau, le transformant en images et, enfin, en récits. C’est un élément essentiel, un pont entre mon expression créative et l’interprétation du spectateur. C’est la lumière qui donne vie à l’œuvre, révélant ce qui resterait autrement dissimulé dans le film.

 

Quel rôle joue la musique dans votre art vidéo, en particulier dans la série “What’s in a Lamp ?” ?

Dans la série “What’s in a Lamp ?”, j’ai invité le compositeur Carmine Calia à me rejoindre dans ce voyage créatif. Il a créé une bande sonore inoubliable qui devient un personnage à part entière dans la narration. Sa musique n’accompagne pas simplement les visuels ; elle les influence profondément, façonnant le rythme de l’histoire et ajoutant des couches de signification symbolique.

Cette interaction permet à la lumière et aux formes à l’écran de prendre une résonance émotionnelle plus profonde. La musique devient ainsi un élément intégral, capable de forger une connexion puissante avec le spectateur et d’améliorer les sentiments et les thèmes que je souhaite exprimer.

 

Avez-vous des artistes de référence, des maîtres ou des influences significatives qui ont façonné votre vision artistique ?

Je crois que ma plus grande influence vient de mon père. Dès mon plus jeune âge, j’ai grandi en le regardant peindre, et chaque fois qu’il parlait de son art, ses yeux s’illuminaient. Cela me remplissait de joie et m’a inculqué un profond amour pour la créativité. En tant qu’adulte, j’ai eu la chance de travailler avec le maître du cinéma italien, Vittorio Storaro. Le voir travailler a été l’une des expériences les plus extraordinaires de ma vie. De lui, j’ai appris l’importance de rechercher la beauté dans l’image, une leçon qui a profondément façonné mon parcours artistique.

 

Comment nourrissez-vous votre créativité ?

Je nourris ma créativité à travers un voyage continu d’expérimentation, vivant souvent comme un ermite chez moi, comme si c’était mon antre. Ajouter ou soustraire continuellement à ma technique me pousse à chercher quelque chose de différent tout en visant à maintenir une empreinte distinctive et inconfondable. Ce désir d’évolution et d’exploration constante est la force motrice qui me motive à nourrir mon travail.

 

Comment définiriez-vous la créativité ? Que signifie pour vous être créatif ?

Pour moi, la créativité est liberté. C’est un flux continu qui me permet de voir le monde sous différents angles et de m’exprimer de manière unique, toujours en cherchant à dépasser mes limites.

Explorez la collaboration complète avec Bennet Pimpinella et découvrez la série entière sur Instagram @foscarinilamps, où des artistes internationaux sont invités à interpréter le thème de la lumière à travers les lampes Foscarini dans le cadre du projet What’s in a lamp ?

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À l’occasion de la Milan Design Week 2024, une installation vidéo de Francesco Meneghini présente la nouvelle version SPOKES AMBIENT de la lampe signée Garcia/Cumini.

Un tunnel scénographique qui capture le regard, une chorégraphie de vidéos, de musique et de lumière met en valeur la caractéristique innovante de Spokes Ambient par rapport au projet original : la gestion personnelle de l’effet lumineux. Grâce aux deux sources LED indépendantes et dimmables, avec Spokes Ambient, il est désormais possible de moduler l’éclairage selon ses propres besoins et préférences : la source dirigée vers le haut illumine l’environnement avec une lumière réfléchie, celle dirigée vers le bas éclaire la surface de travail. Des volumes légers qui contiennent la lumière et projettent un kaléidoscope de lumières et d’ombres.

“Observons un flux de paysages défiant l’ordinaire, une séquence de scènes désertiques, rythmée par l’ondulation lente d’horizons en ascenseur qui semblent presque respirer. À l’intersection de ces images qui s’entrelacent, le visiteur voyage en écoutant la pulsation d’un cosmos inédit. C’est une lumière qui transforme, qui raconte, qui invite à se perdre dans une expansion silencieuse. Foscarini, avec cette installation, n’illumine pas seulement, mais joue également une mélodie visuelle pour les yeux.”

FRANCESCO MENEGHINI
/ Réalisateur

Des animations hypnotiques à la frontière de la réalité et de l’imaginaire : telle est la signature stylistique d’Oscar Pettersson, un artiste du mouvement en 3D basé à Stockholm qui participe au projet « What’s in a lamp » (Qu’y a-t-il dans une lampe ?) avec une série inédite de loops sans fin.

S’inspirant des histoires qui ont conduit à la conception et à la création de certains des modèles les plus appréciés de la collection, Oscar Pettersson a donné vie aux lampes en racontant leur conception à travers de fascinantes vidéos en boucle.

C’est ainsi que le cœur lumineux de la lampe Satellight d’Eugeni Quitllet devient un fragment de lumière flottant, en quête de liberté. Le Soleil de Garcia Jimenez tourne sur lui-même alors qu’il équilibre magiquement une boule de métal sur le bord de l’une de ses bandes irrégulières incomparables. Dans une autre vidéo, c’est Magneto de Giulio Iachetti qui interagit avec sa sphère magnétique caractéristique, rappelant presque un charmeur de serpents hypnotisant son cobra, tandis qu’un groupe de Twiggy de Marc Sadler danse dans une chorégraphie gracieuse qui met en évidence la flexibilité de sa tige. Le balancement rythmique d’un pendule dans les lampes suspendues Aplomb de Lucidi et Pevere enchante et apaise, tandis qu’une série de sphères de lumière volent dans l’espace comme des molécules et se heurtent pour créer la forme organique et irrégulière de Gregg (design : L+R Palomba).

Envie d’en savoir plus sur la créativité de cet artiste talentueux ? Ne manquez pas notre interview exclusive.

Parlez-nous du début de votre carrière d’artiste : comment êtes-vous arrivé à l’art numérique et qu’est-ce qui vous motive à créer ?

J’étudiais à l’école Hyper Island lorsque j’ai réalisé que l’animation était un domaine dans lequel je voulais exceller. J’ai commencé comme animateur 2D, mais j’ai ensuite évolué de plus en plus vers la 3D, et cela fait maintenant 7 ans que je suis animateur 3D. Le sentiment que vous éprouvez lorsque vous travaillez sur quelque chose et que vous réalisez que quelque chose de bon en sortira n’a pas de prix. C’est ce sentiment qui me motive à créer, créer et créer, jusqu’à ce que je crée enfin quelque chose de bien. En bref, créer quelque chose de beau me fait du bien.

 

Vos animations en loop sont à la fois délicates et hypnotiques. Quel est le processus créatif qui sous-tend vos œuvres ?

Mon processus est itératif. Je crée plusieurs animations 3D rapides, qui mettent en valeur différents concepts et idées. Ensuite, j’en choisis deux et je les retravaille jusqu’à ce que quelque chose d’intéressant commence à émerger.
On peut généralement identifier un « problème visuel » auquel correspondra nécessairement une « solution visuelle ». Si vous pouvez identifier le problème, vous pouvez alors créer une solution… une solution qui est belle à regarder ! Il y a un problème visuel et une solution visuelle. Si je peux trouver un problème, je peux créer une solution – une solution qui soit belle à regarder. Je pense que derrière chaque problème se cache toujours un concept intéressant à découvrir.

 

Comment avez-vous développé votre style distinctif en choisissant de dépeindre ces situations surréalistes qui dépassent les limites de ce qui est physiquement possible ?

Mon style vient de ce que j’aime créer. Et chaque œuvre que je crée m’aide à comprendre de plus en plus la direction dans laquelle je veux continuer à créer. Le timing parfait existe rarement dans le monde réel, c’est pourquoi je le crée pour que mes téléspectateurs puissent apprécier et jouir de la perfection, encore et encore, à l’infini.

 

En ce qui concerne vos sources d’inspiration, votre travail implique une approche créative et la capacité de regarder la réalité d’un point de vue différent et original. Comment procédez-vous ?

Je m’inspire beaucoup de l’ingénierie et de la mécanique. Ensuite, je combine cette complexité avec la simplicité et j’essaie de représenter des contradictions, par exemple, en étreignant un cactus, en rendant le métal mou ou les plumes lourdes. Tout au long du processus, je suis toujours disposé à revenir en arrière, à répéter, à modifier le processus de quelque manière que ce soit et à tout moment. Ce mode permet généralement de trouver des perspectives nouvelles, différentes et créatives.

 

Qu’est-ce qui vous a inspiré dans le projet « What’s in a lamp ? » (Qu’y a-t-il dans une lampe ?) avec Foscarini ?

Le design des produits est étonnant, je devais juste trouver une manière intéressante de représenter leurs histoires et leurs caractéristiques distinctives par le biais de l’animation. Un bon design est toujours une source d’inspiration pour un animateur.

 

Quelle est votre animation préférée dans la série et pourquoi ?

Du point de vue de l’animation, j’aime Magneto et du point de vue esthétique, je choisirais la vidéo rouge avec Twiggy.

 

Qu’est-ce que la créativité pour vous ?

La créativité ? C’est trouver des solutions intéressantes à des problèmes intéressants.

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Ironique et ludique, capable de regarder là où les autres ne regardent pas : nous vous présentons Noma Bar, le protagoniste du deuxième chapitre du projet « What’s in a lamp ? ». Dans ses illustrations, il s’est inspiré des lampes les plus emblématiques de Foscarini et en a fait les protagonistes d’images minimalistes qui, grâce à une utilisation habile de l’espace négatif, cachent des histoires et des émotions qui se révèlent dès que l’on regarde de plus près les détails.

Noma Bar est sans aucun doute l’un des illustrateurs les plus novateurs de la scène internationale contemporaine. Né en Israël, il vit et travaille à Londres et est internationalement connu pour son style original, qui se situe à l’intersection de l’illustration, de l’art et du graphisme. Peu de couleurs, des lignes simples et un équilibre formel parfait racontent des histoires, en les cachant dans les détails. En observant ses œuvres, on apprécie toujours une tournure créative inhabituelle : l’esprit est amené à remarquer des éléments secondaires, que l’œil ne saisit pas immédiatement. Ce sont des illustrations qui demandent un moment d’attention supplémentaire, car le regard n’est pas tout et il y a quelque chose au-delà : l’essentiel est de voir ce que les autres ne voient pas, de regarder là où les autres ne regardent pas.

Son travail a été publié dans de nombreux magazines, couvertures et publications, dont The New Yorker, The New York Times, The Economist, Internazionale, Wallpaper*, Esquire et The Guardian, pour n’en citer que quelques-uns.

Dans cette série pour le projet « What’s in a lamp ? » – qui transforme le fil Instagram @foscarinilamps en une galerie d’art virtuelle, un espace ouvert aux représentants connus et émergents du monde des arts visuels, inspirés par les collections de Foscarini – nos lampes les plus emblématiques deviennent des personnages dans l’univers créatif de Noma. Grâce à une utilisation habile de la technique de l’« espace négatif », les lampes sont les protagonistes de six images minimalistes qui, lorsqu’elles sont observées de près, révèlent de multiples niveaux d’interprétation, d’histoires et de sensations. Des expressions artistiques complexes mais étonnamment simples, un trait commun entre l’approche de l’artiste et celle de Foscarini : libérer l’essentiel pour exciter et capter le regard.

Dans cette interview, Noma Bar nous en dit plus sur son art et sa collaboration avec Foscarini.

Parlez-nous du début de votre carrière d’artiste. Comment avez-vous commencé ? Avez-vous toujours su que c’était ce que vous vouliez faire ?

Devenir artiste était mon rêve d’enfant. Je dessine depuis toujours. Enfant, je dessinais toujours, j’effectuais des travaux manuels, j’expérimentais l’art et l’artisanat. J’aimais faire le portrait des gens qui m’entouraient, ma famille, mes voisins, mes amis… Il a toujours été très clair dans mon esprit que c’était ce que j’aimais et ce que je voulais faire dans ma vie d’adulte.
J’ai étudié le graphisme et obtenu mon diplôme à Bezalel Academy of Arts and Design en 2000. Peu après l’obtention de mon diplôme, j’ai déménagé à Londres et j’ai commencé à envoyer des cartes postales avec mes illustrations à quelques éditeurs. C’est ainsi que j’ai obtenu ma première mission peu de temps après.

 

Comment décririez-vous votre travail, qui se situe à la croisée de l’illustration et du graphic design ? Vous avez un jour qualifié votre art de « brief illuminations » (« illuminations synthétisées »), pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?

Je qualifierais mon travail d’« art graphique » parce que l’esthétique est graphique, mais l’essence est plus proche de l’art et de l’illustration. Mes projets personnels, en revanche, je les considère simplement comme de l’« art » et lorsqu’on me demande de créer une œuvre basée sur une histoire ou un dossier spécifique, je préfère alors le terme d’« illustration ».
« Brief illuminations » est ma façon de distiller et de simplifier des questions complexes à l’aide d’un simple dessin.

 

Dans ce projet, les lampes Foscarini font partie d’une série qui étudie le rôle des lampes dans la transformation d’un « espace » en votre maison. Y a-t-il des objets qui vous permettent de vous sentir chez vous, où que vous soyez ?

Mon père était bûcheron et utilisait cette carte postale comme lettre de motivation pendant mon enfance. J’ai toujours aimé cette image et la dualité graphique du tronc d’arbre et des jambes de l’enfant.
Cette carte postale se trouve sur mon bureau et me donne l’impression d’être chez moi.

À propos de vos sources d’inspiration, vous avez dit un jour : « Je regarde là où la plupart des gens ne regardent pas ». Comment avez-vous commencé à voir les choses sous un angle différent ?

Je ne pense pas que l’on puisse identifier un seul moment, c’est une évolution qui devient une approche de la vie, une quête constante pour découvrir l’extraordinaire dans l’ordinaire.
Prenons la cuisine comme métaphore : dans ce cas, il s’agit d’essayer de découvrir de nouvelles saveurs à partir des aliments quotidiens qui nous sont familiers. Je ne peux pas expliquer comment cela se produit.

 

Dans vos œuvres, on trouve des concepts complexes, rendus avec une simplicité surprenante. Foscarini a une approche similaire de la conception des produits, visant à libérer l’essentiel et à aller droit au cœur. Quel est le processus de création de vos illustrations minimalistes ?

Lorsque je commence à travailler sur un dossier spécifique, j’ai d’abord l’impression de devoir entrer dans un magasin de bonbons pour choisir une seule friandise. J’essaie d’abord de rassembler des idées à Highgate woods (juste en face de mon studio), je m’assois au milieu des bois, je lis et j’esquisse mes idées. Ensuite, je retourne au studio et je dessine les meilleures idées sur l’ordinateur.

 

Quel est votre sujet de dessin préféré ?

C’est une question facile : je dessine constamment les gens et les visages que je croise.

 

Votre travail implique beaucoup de créativité. Comment faites-vous pour rester original ?

Je suis constamment à la recherche de créativité, de nouvelles idées. Je marche beaucoup et je passe plusieurs heures par jour immergé dans la nature, à observer l’évolution de la forêt au quotidien et dans le cycle des saisons. Chaque jour est semblable, mais chaque jour est différent et c’est sur ces petites différences que je concentre mon attention.

 

Qu’est-ce qui vous a inspiré dans ce projet avec Foscarini ? Quelles illustrations préférez-vous et pourquoi ?

J’aime les belles silhouettes intemporelles, et j’ai eu la chance de pouvoir travailler avec les magnifiques silhouettes emblématiques de Foscarini. Le rapprochement avec Foscarini a commencé par une discussion sur « votre maison », qui m’a incitée à trouver des situations familières, intimes et quotidiennes – à l’intérieur et à l’extérieur de la maison – où les lampes Foscarini s’intégreraient à merveille.

 

Quelles illustrations préférez-vous et pourquoi ?

Le chien Lumière est probablement mon préféré. Je pense que vous serez surpris (comme moi) de constater que le corps de « Lumière » devient la truffe d’un petit chien, le pied de la lampe sa gueule et la lumière qu’elle produit les poils de son museau.

 

Qu’est-ce que la créativité pour vous ?

On m’a parfois demandé d’illustrer la créativité. Mon image préférée pour la décrire est celle que j’ai créée : une oie avec la tête enfoncée dans le sable, symbolisant l’ignorance, mais en même temps, la tête de l’oie sort et regarde – signifiant l’importance de ne pas être complètement déconnecté du monde. Il se passe tellement de choses, de nouvelles tendances émergent constamment, et je me sens un peu comme cette oie : je mets la tête dans le sable pour ignorer les changements rapides dans les goûts visuels, mais en réalité, la deuxième tête d’oie me rappelle de rester à l’écoute et de garder mes antennes tendues.

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Writer, illustrateur, tatoueur : l’univers visuel de Luca Font repose sur des supports hétérogènes, unis par un style transversal et distinctif . Dans la série d’illustrations qu’il a réalisée pour Foscarini, Font illustre le rôle de la lumière et des lampes Foscarini dans la définition et la personnalisation d’un espace.

Né à Bergame en 1977, Luca Font vit entre Milan et New York, la ville de naissance du graffiti. Or c’est justement sa passion pour le graff qui a marqué ses débuts en tant qu’artiste. Des trains et des murs aux tatouages, en passant par le papier et l’art numérique, l’univers visuel de Luca Font repose sur des supports hétérogènes, unis par un style transversal et distinctif qui dénote un goût prononcé pour l’abstraction, le graphisme et la typographie. Sa production est caractérisée par une recherche constante de la synthèse visuelle et par un trait graphique où fusionne minimalisme et expressivité.

Dans la série d’illustrations qu’il a réalisée pour Foscarini, Font illustre le rôle de la lumière et des lampes Foscarini dans la définition et la personnalisation d’un espace, aussi bien de nuit – lorsqu’elles sont allumées – que de jour – lorsqu’elles sont éteintes. Six illustrations composent une sorte de cycle circadien dans lequel la maison développe sa propre personnalité à travers une paréidolie visuelle.

Luca, raconte-nous tes débuts en tant qu’artiste, comment tout a commencé. Est-ce que tu as toujours su que tu voulais faire ça dans la vie ?

Je dessine depuis que je suis tout petit. Adolescent, je me suis consacré aux graffitis qui sont restés pendant longtemps ma principale source d’inspiration. Je n’ai jamais reçu de formation artistique à proprement parler et je n’avais donc jamais considéré la possibilité de vivre de mes dessins, jusqu’à ce que l’occasion ne se présente, presque par hasard, d’apprendre à tatouer. Je ne l’ai pas laissée passer. En 2008, j’ai donc abandonné, sans hésiter, le monde de la communication et c’est à partir de là que tout a changé.

 

Ton esthétique graphique est très visible, reconnaissable et distinctive. Comment décrirais-tu ton style et son évolution au fil des différentes expériences que tu as faites ?

J’ai grandi tout d’abord avec les images des jeux vidéo, puis avec les planches de skate. Ma mère était prof d’histoire de l’art, mais j’ai toujours préféré cet univers-là à l’imagerie des retables d’un Mantegna par exemple. Cela a très certainement contribué à l’approche très graphique que j’ai développée avec les graffitis, puis avec tout le reste. La synthèse, la lisibilité et l’immédiateté de l’impact visuel, tels sont les objectifs que je me fixe lorsque je dessine, que ce soit un tatouage de la taille d’une paume de main, ou un mur de trente mètres de long. Et malgré la diversité de mes supports, j’essaie toujours d’utiliser un langage formel qui apporte de la cohérence à ma production.

 

Dans ce projet, tu avais pour mission d’étudier le rôle des lampes Foscarini dans la transformation de l’espace, aussi bien de nuit – quand elles sont allumées – que de jour – quand elles sont éteintes. Est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur ce qu’il y a derrière cette série ?

Ce qui me plaît beaucoup quand je travaille avec un client, c’est la possibilité de parler et surtout d’écouter. C’est essentiel pour trouver de nouveaux angles et de nouveaux points de vue. En échangeant avec Foscarini, j’ai compris dès le départ l’importance de la lumière en rapport avec les espaces : pas seulement la lumière nocturne, qui est bien sûre artificielle et qui est produite par les lampes, mais aussi la lumière du jour, qui donne aux lampes une autre dimension et les érige en objets de design. Du coup, la lumière – enfin, les lumières – et les lampes Foscarini deviennent deux éléments qui, de manière différente et en fonction du moment de la journée, contribuent à définir la personnalité de la maison, qui est elle-même le reflet de la personnalité de celui qui l’a aménagée et qui l’habite.

 

Est-ce qu’il y a des objets qui, où que tu sois, te font sentir chez toi, à la maison ?

Je n’ai pas arrêté de voyager au cours de ces dix dernières années et ce qui me fait sentir à chaque fois un peu moins loin de chez moi, ce sont les appareils photos que j’emmène toujours avec moi. En me permettant de ramener un fragment de chacun de mes voyages, ils sont en quelque sorte comme un pont entre l’endroit où je suis et celui où je retournerai.

 

Que penses-tu de Foscarini ? Comment s’est passé ta collaboration avec l’entreprise pour ce projet ?

Je me suis tout de suite senti en phase, parce que la philosophie de l’entreprise tourne autour des concepts d’individualité et de personnalisation, qui sont également à la base de mon travail. Chaque article est un projet à part entière et je ne crois pas aux solutions standardisées car pour moi, l’effort de recherche tant sur le plan esthétique que conceptuel doit être constant.

 

Quelles sont tes sources d’inspiration et comment est-ce que tu cultives ta créativité ?

Mes sources d’inspiration sont très variées, et souvent presque aléatoires. Je m’appuie beaucoup sur la recherche, mais aussi sur la vie de tous les jours : on a tellement l’habitude d’être sollicité visuellement qu’on ne prête généralement pas attention à ce que nous voyons, alors que dans la plupart des cas, la meilleure chose à faire pour trouver une bonne idée, c’est de poser son crayon et d’aller faire un tour sans autre but que de regarder autour de soi.

 

Quel est ton processus créatif ?

Cela dépend beaucoup de ce que je dois faire. Je laisse souvent les idées prendre forme dans mon cerveau comme une tâche en arrière-plan, pendant que je suis occupé à tout autre chose. Puis je dessine des croquis sur papier que j’élabore ensuite en numérique avant de les reverser éventuellement sur le papier ou sur une toile. Il m’arrive de plus en plus souvent de travailler sur des supports exclusivement numériques, mais je reste très attaché à la production d’une œuvre physique.

 

Qu’est-ce que tu préfères dessiner ?

Sans hésitation, des architectures et des objets anguleux.

 

Quelle(s) est/sont ton/tes illustration(s) préférées dans cette série et pourquoi ?

En fait, ce n’est pas tant le fait de travailler sur telle ou telle illustration en particulier qui m’a plu, mais plutôt la possibilité de créer, grâce aux six sujets répartis sur deux lignes, une série symétrique qui raconte le cycle du jour et de la nuit. La narration est un aspect essentiel de tout art visuel et l’esthétique ne devrait jamais être une fin en soi.

 

Qu’est-ce que la créativité pour toi ?

À mon sens, cela ne peut être qu’un processus organique qu’il est impossible de séparer de la vie de tous les jours.

Suivez le projet sur le canal Instagram officiel @foscarinilamps
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La naissance de la lampe-sculpture Orbital a représenté pour Foscarini non seulement le début de la collaboration avec Ferruccio Laviani, mais aussi une déclaration d’intention : nous avons abandonné pour la première fois le verre soufflé de Murano, en embrassant la réflexion qui nous amène aujourd’hui à manier plus de vingt technologies différentes.

Si vous deviez décrire votre collaboration avec Foscarini par un adjectif, lequel choisiriez-vous ?

J’en utiliserais deux : fructueuse et libre. Le premier mot a une saveur pécuniaire mais ne doit pas être compris dans ce sens, ou plutôt pas seulement. Le fait que presque toutes les lampes que j’ai conçues pour Foscarini figurent encore au catalogue est une excellente nouvelle, tant pour mon studio que pour l’entreprise.
Mais j’appelle cela fructueux principalement parce que le fait d’avoir conçu des objets que, 30 ans plus tard, les gens apprécient toujours est un énorme soulagement pour un designer : c’est la confirmation que ce qu’il fait a du sens.
Ensuite, il y a la question de la liberté de création. Foscarini m’a permis d’évoluer avec une extrême indépendance expressive du produit à l’espace, sans jamais m’imposer de contraintes. C’est vraiment une chose rare et précieuse .

 

Comment, selon vous, êtesvous parvenu à cette liberté expressive et créative ?

Je pense que cela fait partie de la façon d’être des personnes concernées. Si un designer gagne sa confiance, Foscarini lui répond en lui laissant une totale liberté d’expression. Ils sont conscients que c’est la meilleure façon de tirer le meilleur parti de la collaboration, pour les deux parties. Évidemment, une fois qu’il est établi que le travail de fougue est suivi du travail de tête . Dans mon cas, Orbital était le pari initial : une lampe à l’esthétique si particulière plairaitelle ? Auraitil résisté à l’épreuve du temps ? La réponse du public a été positive et, à partir de ce moment, notre partenariat a toujours porté sur une liberté maximale.

 

Que signifie cette liberté pour un designer ?

Elle donne la possibilité de sonder différentes facettes du possible. Pour quelqu’un comme moi, qui ne s’est jamais identifié à un style ou à un type de goût particulier mais qui tombe périodiquement amoureux de saveurs, d’atmosphères, de décors toujours différents, cette liberté est fondamentale car elle me permet de m’exprimer. Je n’ai aucune prétention artistique et je suis bien conscient que ce que je fais, c’est de la production : des objets produits en série qui doivent avoir une fonction claire et la remplir au mieux. Mais à côté de ces considérations rationnelles, ce qui m’agite dans l’acte créatif, c’est le désir. Le désir presque incontrôlable de donner vie à un objet qui n’est pas là : quelque chose que j’aimerais avoir comme partie de ma vie .

Quels sont ces objets que vous désirez et que vous concevez donc ?

Je n’ai pas de réponse en termes de style : je fais toujours des choses différentes parce que je me sens toujours différent et je remplis mes espaces physiques et mentaux de présences qui varient dans le temps et reètent ces paysages personnels. Cependant, je suis fasciné par tout ce qui crée un lien avec les gens et entre les gens. Je donne donc toujours un caractère aux objets que je conçois : celui qui, selon moi, reète le mieux mon interprétation de l’esprit du temps. Parfois sur le moment. C’est beaucoup plus vrai pour une lampe que pour un autre meuble, car une lampe décorative est choisie par affinité, pour ce qu’elle nous dit et sur nous. C’est le début d’un dialogue idéal entre le designer et l’acheteur. Si cette lampe continue à parler aux gens même après 30 ans, cela signifie que cette conversation est pertinente et parvient encore à dire quelque chose de significatif .

L’événement du trentième anniversaire d’Orbital a également été l’occasion de présenter le nouveau projet photographique NOTTURNO LAVIANI. Dans ce projet, Gianluca Vassallo interprète les lampes que Laviani a conçues pour Foscarini dans un récit qui se déroule en quatorze épisodes, au cours desquels des lumières habitent des espaces extraterrestres.

Découvrezen plus sur Notturno Laviani

Que pensezvous de l’interprétation de vos lampes par Gianluca Vassallo ?

La sensation d’un cercle qui se referme. Car Gianluca raconte son idée de la lumière en utilisant les objets que j’ai dessinés comme des présences subtiles mais significatives. Et c’est la même chose que lorsqu’une personne décide d’installer une de mes lampes chez elle. Devant Notturno, je ressens donc cette même grande émotion que j’éprouve lorsque quelqu’un s’approprie un de mes projets et l’intègre à son existence : le sentiment est celui magnifique d’avoir fait quelque chose qui a un sens et une pertinence pour les autres .

 

Quel est le cliché qui vous représente le mieux ?

Sans aucun doute celui d’Orbital à l’extérieur : le survol avec l’affiche de cirque en lambeaux. Parce que je suis comme ça : tout et le contraire de tout .

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Téléchargez l’e-book exclusif Foscarini Design Stories — 30 years of Orbital et apprenez-en davantage sur la collaboration entre Foscarini et Laviani. Un échange fertile, basé sur des affinités électives, s’étendant sur trois décennies en tant que voie de croissance mutuelle.

Souhaitez-vous jeter un coup d’œil ?

Il existe de nombreuses façons de célébrer une collaboration de 30 ans. Nous avons choisi d’attiser les flammes de la créativité avec le regard de Gianluca Vassallo, artiste-photographe, sur les lampes-sculptures de Ferruccio Laviani.

Avec Notturno Laviani, Gianluca Vassallo a interprété les lampes-sculptures que Ferruccio Laviani a conçues pour Foscarini de 1992 à aujourd’hui. Le résultat est un projet qui raconte une idée de la lumière italienne née dans l’esprit de l’artiste en écoutant une chanson et développée sous son double aspect intimiste et public.

Il s’agit d’un récit qui se déroule par épisodes. Quatorze clichés dans lesquels des lampes habitent des espaces étrangers : non pas des lieux mais des environnements significatifs dans lesquels la distance entre l’objet et le contexte multiplie le sens et stimule la recherche d’interprétations personnelles autour de cette image de lumière qui nous appartient à tous mais que chacun de nous voit, chaque jour, de ses propres yeux.

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Souhaitez-vous jeter un coup d’œil ?

Pour la semaine du design de Milan, le Foscarini Spazio Monforte se transforme en un luxuriant jardin d’Eden où les nouveaux luminaires se révèlent être de nouveaux objets de désir.

À l’occasion du Fuori Salone 2022, les nouveautés 2022 de Foscarini sont révélées dans la fascinante installation conçue par Ferruccio Laviani qui redessine et transforme l’étage supérieur du Foscarini Spazio Monforte en un jardin d’Eden. De-Light Garden – le nom évocateur choisi pour l’installation est un parcours immersif qui recrée un jardin luxuriant où sont révélées les nouvelles lumières, objets de désir sans précédent pour les amateurs de design : Tonda de Laviani lui-même et Bridge de Francesco Meda. Comme le raconte le concepteur lui-même, De-Light Garden joue en fait sur le thème de la tentation et du désir en relisant la scène d’Adam et Eve voulant cueillir le fruit défendu :

“Ravir signifie donner du plaisir, et pourquoi pas, également aux yeux et au toucher. De-light est consacré à ce fil subtil qui nous lie tous à l’impulsion volitive de posséder quelque chose et à la tentation que nous ressentons en le désirant. Et c’est précisément la tentation et le plaisir que nous procure la lumière, sous toutes ses formes, qui m’ont inspiré l’aménagement de Foscarini Spazio Monforte ; après avoir franchi le seuil, nous nous retrouvons plongés dans le jardin d’Eden où nous assistons, comme cristallisée, à la scène d’Adam et Eve qui s’apprêtent à cueillir le fruit de l’arbre du Bien et du Mal, dans un contexte qui semble tout droit sorti d’une gravure de Dürer. Avec cette installation, j’ai voulu dire que ‘tomber dans la tentation’ de temps en temps est beau et que le design et la lumière peuvent à leur tour devenir un objet de désir”.

FERRUCCIO LAVIANI
/ DESIGNER

À l’étage inférieur du showroom, la présentation des nouveautés se poursuit avec NILE de Rodolfo Dordoni et CHIAROSCURA d’Alberto et Francesco Meda. Des propositions capables, en étant si différentes les unes des autres, d’affirmer ensemble, chacune avec sa propre identité, la vision toujours pionnière de Foscarini et sa capacité à réécrire constamment les règles du jeu.

Pour confirmer l’âme plus expérimentale et innovante de Foscarini, un large espace est consacré au travail de recherche que la marque mène à quatre mains avec Andrea Anastasio sur le thème de la céramique et de l’interaction avec la lumière: Battiti.

Dans le projet Battiti, la lumière n’est pas utilisée pour éclairer mais pour construire. Comme s’il s’agissait d’un matériau : créer des effets, souligner des formes, projeter des ombres.

Découvrez-en plus sur Battiti.

Il y a un nouveau gratte-ciel en ville et il est fait de lumière ! À l’occasion du festival NYCxDESIGN 2022, Foscarini rend hommage à New York et à son incomparable ligne d’horizon avec le projet photo “The city of light”.

Foscarini choisit une fois de plus l’art de la photographie pour raconter son histoire et ses produits et, à l’occasion de la Design Week 2022 de New York, présente “The City of Light”, un projet photographique sans précédent de Gianluca Vassallo et Francesco Mannironi dont le protagoniste est Uptown, un lampadaire sculptural de Ferruccio Laviani qui est un hommage, à commencer par son nom, à la plus iconographique des lignes d’horizon, celle de Manhattan.

Lampe-sculpture, gratte-ciel de lumière à la présence affirmée et percutante, Uptown est une composition de trois corps en plaques de verre trempé et sérigraphié dans les tons primaires du jaune, du rouge et du bleu qui, superposés, donnent vie à de nouvelles nuances intenses de couleur.
Expression de l’attitude expérimentale de Foscarini, Uptown est interprété dans une version totalement hors échelle, dans certains des coins les plus reconnaissables de la ville : Greenpoint, Wall Street, Broadway, Midtown…..

Sur les photographies, l’identité particulière d’Uptown émerge, qui se trouve dans sa transparence, un fil rouge qui a guidé chaque choix dans le développement du projet, comme la coupe en biseau à 45° qui rend imperceptible le point de rencontre des vitres. Ce que l’on ne peut pas voir, et ce qui semble ne pas être là, a été intentionnellement caché : une impression de simplicité demeure, rendant un objet d’une grande complexité immédiat et facile à lire.
Evocateur même lorsqu’il est éteint, Uptown devient la star absolue de l’espace lorsqu’il est allumé. La source lumineuse LED avec variateur d’intensité est cachée dans la base : lorsque la lampe est allumée, les plaques se chargent de couleur et la lumière est projetée vers le haut. Uptown est une lampe avec un haut degré de personnalité, qui avec charisme se détache de l’habituel et définit son environnement par sa présence avec un fort caractère.

Après avoir été sélectionné par l’ADI Design Index 2021 pour concourir au prix Compasso d’Oro, le printemps 2022 marque un nouveau chapitre important pour VITE, le projet multimédia de Foscarini qui, à partir du mois de mai, sera distribué par Corraini dans les meilleures librairies et bouquinistes du monde entier.

Corraini et Foscarini s’associent à nouveau avec VITE, une histoire en images, en vidéo et en mots, qui explore les différents sens de la maison, le rapport avec la lumière, la relation entre la vie dans la maison et l’espace extérieur. L’éditeur – qui partage avec la marque d’éclairage décoratif une aptitude à l’expérimentation et à la recherche continue et avec lequel il collabore déjà sur le book-zine Inventario – distribuera désormais aussi le livre VITE de Foscarini dans les meilleures librairies et bouquinistes de son réseau.

VITE est un projet éditorial fascinant avec lequel Foscarini parle de la lumière à partir non pas de ses propres lampes – celles qui les conçoivent, les développent ou les produisent – mais des personnes qui vivent dans les espaces que les lampes éclairent.

Présenté en 2020 et sélectionné par l’ADI Design Index 2021, VITE est un voyage qui nous emmène à travers des villes du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, à l’intérieur d’environnements réels, à la rencontre de personnes réelles – accompagnés par l’artiste, photographe et vidéaste Gianluca Vassallo et l’écrivain Flavio Soriga. Au centre de l’objectif et de la narration se trouvent les personnes, tandis que le regard est laissé libre d’errer dans des environnements personnels, réels et donc également imparfaits, loin de la communication typique du monde du design dans lequel opère Foscarini, qui craint souvent l’imperfection, celle qui caractérise la vie. Avec le projet VITE, ce ne sont plus des décors photographiques que nous voyons, mais des maisons vécues, quotidiennes, qui nous racontent l’histoire des gens qui les habitent.

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Plena tire son nom de la lune, de sa forme et d’une lumière qui vous fait tomber amoureux. Suspension au charme unique, elle est le protagoniste de la installation conçue par Ferruccio Laviani, qui joue avec la lumière et ses reflets.

Place à la lumière : l’installation de Milan décrit le mieux le registre créatif de Plena et la synthèse entre forme et fonction, performance et poésie qui l’identifie.
La lampe suspendue conçue par Eugenio Gargioni et Guillaume Albouy, de grandes dimensions mais avec une présence dynamique et légère, a un double éclairage : réfléchi sur la surface en dessous et diffusé vers le plafond.

Plena est un berceau contenant une source de lumière qui, comme l’essentiel, est invisible pour les yeux. Capable d’illuminer complètement une pièce tout en restant doux et enveloppant, il est parfait placé au-dessus d’une table, où il n’éblouit jamais.
Le tissu – une double feuille de PVC spécial à haute réflectivité lumineuse, fruit de la recherche constante de Foscarini sur les matériaux – est magique : il redonne sa forme comme s’il était plein, mais n’a besoin d’aucun blindage, d’aucune musculature, c’est un geste parfaitement naturel. L’image change en fonction de la perspective à partir de laquelle on la regarde, et sa ligne arquée transmet un sentiment de légèreté et de vol. Plena apparaît comme une voile en train de prendre le vent.

L’installation dédiée à Plena a été inspirée par la lampe elle-même, en l’observant, en essayant de la comprendre et de l’interpréter. Même si la forme est l’aspect le plus immédiat qui l’identifie, essayer de raconter la qualité de la lumière – et en cela son caractère unique – était l’objectif principal pour moi. De même que la lune brille dans toute sa plénitude les jours de pleine lune, de même, dans Plena, la lumière indirecte met en valeur le dessin, le reliant encore plus au terme dont il tire son nom, Louksna, de la racine Leuk : lumière ou lumière réfléchie. Et c’est précisément cet “enchantement” que j’ai voulu raconter à travers une installation essentielle, où je montre la face cachée de la pleine lune (“Plena”) à l’aide de simples miroirs circulaires qui flottent comme d’autres satellites dans l’espace vide. Une bizarrerie, un geste presque vain, pour admirer et être admiré, sans jamais révéler complètement le côté magique qui la distingue”.

FERRUCCIO LAVIANI
/ DESIGNER

Découvrez-en plus sur Plena, une lampe suspendue conçue par Eugenio Gargioni et Guillaume Albouy.

Découvrez Plena

Le prix Compasso d’Oro est le plus ancien et le plus prestigieux des prix mondiaux dans le secteur du design. Créée en 1954 à l’initiative de Giò Ponti, elle a pour but de mettre en évidence la valeur et la qualité des produits de design italiens.

Depuis 1958, l’ADI, l’Association pour le design industriel, en assure l’organisation, en garantit l’impartialité et l’intégrité – en l’attribuant sur la base d’une présélection effectuée par une commission d’experts, de designers, de critiques, d’historiens et de journalistes – dans le but de promouvoir et de reconnaître la qualité et l’innovation de la recherche, de la culture matérielle et du design italiens.

Tous les objets primés font partie de la collection historique du prix Compasso d’Oro de l’ADI, déclarée par le ministère de la culture comme un bien national d’un intérêt artistique et historique exceptionnel”.

Plusieurs fois au cours des années, Foscarini a été sélectionné par l’Osservatorio Permanente del Design – l’organisme de l’ADI qui, grâce à des commissions d’experts, évalue la production italienne dans les différentes catégories de produits – obtenant deux Compasso D’Oro et sept Mentions d’honneur, témoignant de l’engagement constant de l’entreprise dans la recherche et la proposition de nouvelles formes et significations, non seulement dans le produit, mais aussi dans la façon de raconter son histoire.

2001 : Le Compasso d’Oro décerné à Mite et Tite

Découvrez Mite et Tite

Fruit de plus de deux ans de recherche, le lampadaire Mite est produit depuis 2000. Conçu par Marc Sadler, il utilise un diffuseur de 185 cm de haut, de forme circulaire en s’élargissant vers le haut, réalisé en tissu de verre avec un fil de carbone enroulé autour pour la version noire, en Kevlar® pour la version jaune.
La recherche sur les matériaux est partie de l’exploration des technologies d’aviron possibles, qui sont basées sur l’enroulement de fils autour d’un corps solide. Une technologie normalement utilisée pour la production de cannes à pêche et de rames pour les bateaux de course, et déjà utilisée par Marc Sadler pour fabriquer des clubs de golf. Pour la première fois, Foscarini a appliqué cette technique au secteur de l’éclairage et a breveté l’invention. Le tissu de verre est découpé comme une robe, enroulé autour d’un moule avec une résine polymérisée et du fil, puis cuit dans un four. Le fil crée ainsi une décoration originale et confère au matériau les caractéristiques de souplesse et de solidité, de légèreté et de résistance, et la structure est à la fois porteuse et éclairante.
Le jury du Compasso d’Oro-ADI 2001 a attribué le prix à Mite et à la lampe à suspension Tite comme suit :

L’innovation technologique dans l’utilisation d’un matériau spécialement conçu, la facilité d’entretien et de nettoyage, la légèreté et la conformation caractérisent un objet d’une grande simplicité et d’une conception essentielle pour l’expressivité esthétique dans sa réponse fonctionnelle.

Les lampes Mite et Tite sont conservées au musée du design ADI de Milan et font partie de la collection de design du Centre Pompidou à Paris.

2011 : Mention d’honneur pour l’installation ” Infinity “

Infinity – un gigantesque kaléidoscope conçu par Vicente Garcia Jimenez qui multiplie à l’infini les images de la collection Foscarini – a accueilli à l’intérieur et fasciné les visiteurs du Fuorisalone 2009, dans les espaces de Superstudio Più à Milan, les impliquant dans une expérience multisensorielle inhabituelle faite de chorégraphies de lumière, avec des vidéos créées par Massimo Gardone et une musique originale de Francesco Morosini. L’installation a été sélectionnée dans l’ADI Design Index 2010 et a reçu une mention honorable au XXIIe Compasso d’Oro en 2011, en reconnaissance de la communication très innovante de Foscarini.

2014 : Le prix Compasso d’Oro décerné au projet d’édition Inventario

Découvrez Inventario

Entre un livre et un magazine, Inventario est un projet éditorial dirigé par Beppe Finessi, promu et soutenu par Foscarini, qui explore les meilleures productions de la créativité internationale, à travers un récit de projet mené à partir de multiples points de vue.
Inventario jette un regard éclairé et libre sur la scène du design, de l’architecture et de l’art. Une approche unique et incomparable qui a été reconnue et récompensée par le Compasso d’Oro ADI lors de sa 13e édition, avec cette motivation du jury: “pour sa capacité à synthétiser avec légèreté des sujets culturellement élevés, en les illustrant par une identité visuelle forte et la qualité du produit éditorial”. Sous la direction artistique d’Artemio Croatto/Designwork et publié par Corraini Edizioni, Inventario est disponible dans les meilleures librairies et librairies du monde entier et peut également être acheté en ligne.

Inventario ne concerne pas Foscarini car nous voulions créer un projet totalement libre et donc crédible dans son autonomie. Inventario est le porte-parole de nos valeurs, il regarde devant lui avec un regard attentif et curieux et avec le plaisir de pratiquer les territoires de l’innovation, comme c’est l’esprit Foscarini.

CARLO URBINATI
/ Président Foscarini

2014 : Une pluie de récompenses

L’engagement et l’innovation de Foscarini, laboratoire expérimental et créatif d’excellence, ont été récompensés lors de l’édition 2014 du Compasso d’Oro par de multiples prix. Outre le Compasso d’Oro attribué à Inventario, lors de la 13e édition du prestigieux prix, Foscarini a reçu des mentions honorables pour les produits Aplomb (design : Lucidi et Pevere), Behive (design : Werner Aisslinger), Binic (design : Ionna Vautrin), Colibrì (design : Odoardo Fioravanti) et Magneto (design : Giulio Iacchetti).

2020 : Mention d’honneur pour Satellight

Découvrez Satellight

Le jury international de la XXVIe édition du prix ADI Compasso d’Oro a décerné une mention d’honneur à la lampe conçue par Eugeni Quitllet. Remarquable est l’utilisation innovante du verre soufflé et du cristal qui fait de Satellight un objet simple et immédiatement lisible, mais aussi sans précédent et profond dans sa légèreté poétique.
Le design de la lampe se caractérise par un globe de lumière suspendu, qui rappelle la lune dans le ciel nocturne ou une sphère de lumière retenue par un drapé transparent et impalpable. Le diffuseur, grâce à sa finition satinée, apparaît comme une présence matérielle suspendue dans le vide, même lorsque la lampe est éteinte.

Dans le showroom de Spazio Soho, Foscarini raconte une vision centrée sur l’homme : l’exposition photographique VITE vous fait pénétrer dans des maisons vécues et quotidiennes et vous fait découvrir les histoires des personnes qui y vivent, accompagnées des lampes qui éclairent la scène.

Découvrez-en davantage sur le projet VITE

VITE représente un changement de vision, une perspective différente, une évolution dans la manière dont Foscarini représente et raconte ses collections.
Le projet VITE découle du désir de mettre les personnes au centre, en les plaçant au centre de la narration de la conception. Le projet parle de la lumière à partir non pas de la lampe – ceux qui la conçoivent, la développent ou la produisent – mais de ceux qui la vivent dans leur espace le plus intime : la maison.

Avec une exposition dans le magasin phare de New York, Foscarini raconte cette vision centrée sur l’homme : Spazio Soho devient un environnement pour explorer les images photographiques du projet, accompagnées des lampes qui éclairent la scène.
Parmi les produits exposés : Lumiere de Rodolfo Dordoni, Gregg de Ludovica+Roberto Palomba, MITE Anniversario et Twiggy de Marc Sadler, Plena d’Eugenio Gargioni et Guillaume Albouy, Sun – Light of Love de Tord Boontje, Caboche de Patricia Urquiola et Eliana Gerotto, Aplomb de Lucidi Pevere et Spokes de Garcia Cumini.

Les visiteurs sont emmenés dans un voyage à l’intérieur de maisons réelles – à Copenhague, New York, Naples, Shanghai et Venise – photographiées par l’artiste Gianluca Vassallo et racontées par l’écrivain Flavio Soriga. Les personnes sont au centre de l’objectif et de la narration, tandis que le regard est laissé libre d’errer dans des environnements intimes, réels et donc également imparfaits. Il ne s’agit plus des habitations contrôlées, mais artefactuelles et “inatteignables” de tant de séries photographiques, mais de maisons vécues, quotidiennes, qui nous racontent l’histoire des personnes qui les habitent.
L’exposition VITE met en évidence le changement de perspective de Foscarini, qui présente ses luminaires dans une dimension plus intime et privée, dans des espaces où les lampes sont insérées très naturellement dans l’expérience de personnes réelles chez elles.

‘Chaque fois que la porte s’est ouverte sur l’une des vies que j’ai photographiées ces derniers mois, j’ai chassé un dimanche de quarante ans qui existe en moi. J’ai cherché à retrouver l’émerveillement de cette lumière particulière dont j’ai fait l’expérience à l’âge de six ans, dans une maison toute neuve, avec l’odeur de la peinture fraîche qui nous accueillait et le son venant de l’étage. C’était simplement la lumière que j’imaginais traverser la vie de la personne qui vivait là-haut.”

GIANLUCA VASSALLO
/ AUTEUR

Le projet VITE sera exposé jusqu’en mai 2022 au showroom Foscarini Spazio Soho à New York et pourra être visité 24 heures sur 24 depuis n’importe quel endroit du monde grâce à une visite virtuelle.
Visitez la salle d’exposition virtuelle

Avec ses diapositives couleur et ses images d’époque, le projet photographique de Massimo Gardone pour Foscarini nous emmène au fil d’un voyage dans le temps, grâce à une lampe et à sa lumière.

« C’est toujours une question d’intuition » : le projet photographique créé par Massimo Gardone pour Foscarini part d’une intuition et prend forme à travers son regard poétique, grâce à une petite lampe aux lignes simples et essentielles, placée dans des lieux et situations d’une autre époque.
Des fragments noirs et blancs arrachés au temps, avec tout leur charme fascinant, reprennent vie grâce à une superposition virtuelle et vertueuse d’images, utilisant des diapositives pour créer un secteur de couleurs allumé par une touche lumineuse : celle de Birdie Easy, la lampe créée pour le marché contractuel, qui, dans l’interprétation poignante du photographe, transporte les scènes du passé vers le présent.

« Quand Foscarini m’a demandé d’interpréter les emplacements possibles des nouvelles lampes Birdie, l’idée s’est formée dans mon esprit de les insérer dans des tableaux historiques et des décors d’époque évocateurs. Ce n’est que lorsqu’il m’a semblé voir le regard de Joan Holloway, de la série Mad Men, dans celui de la jeune femme assise sur une chaise au dixième étage de l’hôtel Rossiya à Moscou, dans une image réalisée en 1966, que j’ai compris comment l’atmosphère de ces précieuses images en noir et blanc pouvait être la bonne : notre narration commence ici, en utilisant des photographies provenant d’une exceptionnelle archive d’images. »

MASSIMO GARDONE
/ PHOTOGRAPHE

Le projet de Massimo Gardone devient ainsi une séquence de moments capturés dans les archives historiques de Bridgeman Images, qui nous entraînent dans le New York du début du siècle dernier en passant, au fil des années, du salon du Knickerbocker Hotel à la véranda du Park Avenue Hotel ou au salon du White Hotel, avant d’atteindre Londres, dans la salle de lecture du YMCA, une chambre du Copley Plaza Hotel de Boston en 1937, jusqu’à la visite d’une suite de l’Oriental Hotel de Bangkok des années 1980.
Sur les photos vintage en noir et blanc, une diapositive 6×6 a été superposée, pour imaginer la Birdie Easy transportée dans ce même cadre d’époque.

« Comme par magie, dans ce petit carré de lumière qui remplit la scène, les couleurs trouvent leur chemin parmi les gris, l’alchimie entre l’analogique et le numérique se produit soudainement. Chaque image est un film, chaque image nous fait nous envoler et atterrir ailleurs. »

MASSIMO GARDONE
/ PHOTOGRAPHE

Une personnalité intense et des atmosphères dominées par des nuances automnales caractérisent la nouvelle installation conçue par Ferruccio Laviani pour le showroom milanais de Foscarini. Un décor évoquant le monde minéral sert de toile de fond à une sélection de lampes emblématiques.

Un monde minéral raconté à travers des tas de sable qui, déclinés dans une palette de couleurs coordonnées, embrassent et encadrent certains des best-sellers de la collection Foscarini dans le nouveau décor inattendu conçu par Ferruccio Laviani pour Foscarini Spazio Monforte.
Des ambiances où prédominent les nuances minérales, enrichies par les reflets des lumières à la tombée de la nuit. Un concept intime et délicat qui caractérise l’étage supérieur et les fenêtres du showroom milanais.
Foscarini Spazio Monforte prend ainsi une nouvelle personnalité intense qui constitue la toile de fond idéale pour une sélection de propositions du catalogue Foscarini, des suspensions et des lampes de table qui émergent de monticules de sable coloré, reposant sur des volumes cylindriques blanc mat.

L’automne est probablement la plus intime de toutes les saisons, celle où la nature nous donne une autre image d’elle-même à travers un spectre de couleurs totalement inhabituel. Ce monde et cette palette de nuances m’ont toujours attiré et ont été le leitmotiv de cette nouvelle installation au Foscarini Spazio Monforte. Un monde minéral raconté à travers des tas de sable allant de Terracotta à Terre di Siena, qui servent de toile de fond pour embrasser certaines des pièces les plus connues du catalogue Foscarini, illuminant de leur présence formelle les couleurs d’une saison qui sent le sous-bois et la mousse.

FERRUCCIO LAVIANI
/ ARCHITECTE

Les protagonistes de la première vitrine sur Corso Monforte sont les Binic d’Ionna Vautrin, décontractées et colorées, de petites lampes de table capables de susciter une sympathie immédiate grâce à leurs formes ludiques. Les lampes à suspension et les lampes de table Rituals de Ludovica + Roberto Palomba, caractérisées par le travail particulier du verre soufflé avec de légères ondulations qui créent une lumière chaude et vibrante, sont ensuite présentées aux côtés des lampes de table Buds de Rodolfo Dordoni, une collection raffinée où le verre soufflé est le protagoniste absolu, associé à une base transparente qui en renforce la pureté formelle. On remarque également la spectaculaire lampe suspendue Big Bang de Vicente Garcia Jimenez et Enrico Franzolini et la dynamique et légère Plena d’Eugenio Gargioni et Guillaume Albouy, une lumière au charme et à l’intérêt particuliers, capable d’éclairer complètement une pièce tout en restant douce et enveloppante.
La référence à un monde minéral se reflète dans la délicate combinaison chromatique des suspensions Aplomb et Aplomb Large en ciment de Lucidi Pevere, un modèle qui allie raffinement et matérialité en projetant un faisceau lumineux concentré vers le bas.
Pour compléter l’histoire, la pureté de Gregg et la grâce séduisante de Gem, tous deux conçus par Palomba, tandis que les lampadaires Mite et Mite Anniversario de Marc Sadler, une nouveauté de 2021 qui a célébré les vingt ans du prix Compasso d’Oro pour Mite, sont les protagonistes de la fenêtre latérale donnant sur Via Santa Cecilia.

Mite est la lampe qui a marqué le début de la collaboration désormais historique entre Foscarini et Marc Sadler : un projet qui subvertit les schémas en se livrant à ce que le designer appelle “les sommets de la déraison”, l’attitude qui permet d’explorer tout le potentiel d’un matériau et d’une technologie.

En 2001, Mite a reçu le Compasso d’Oro ADI, le prix de design le plus prestigieux au monde, ainsi que la version à suspension Tite. Vingt ans se sont écoulés depuis lors, et nous pensons que cet événement, à l’instar du caractère emblématique et intemporel de Mite, mérite une célébration appropriée.
C’est ainsi que le Mite Anniversary est né, faisant évoluer le concept original du Mite par le biais de nouvelles expérimentations et variations. Pour cette occasion importante, nous avons interviewé Marc Sadler et avons eu une discussion intéressante sur Mite, Tite et la conception d’éclairage.

 

COMMENT EST NÉE LA COLLABORATION AVEC FOSCARINI POUR LA LAMPE MITE ?

MS – “J’ai rencontré Foscarini à l’époque où je vivais à Venise et Mite a été le premier projet que nous avons développé ensemble. Pour moi, Foscarini était une petite entreprise qui fabriquait du verre et était bien loin de ce que je faisais. Un jour, au hasard d’un vaporetto, j’ai rencontré l’un des partenaires. En parlant de notre travail et de ce que nous faisions, il m’a parlé d’un sujet sur lequel ils réfléchissaient. Il m’a demandé de réfléchir à un projet qui aurait le goût incertain du verre – cet aspect artisanal impossible à contrôler et qui fait que chaque objet a sa propre personnalité – mais qui pourrait être produit de manière industrielle, avec une vision plus intégrée. Nous sommes partis en disant au revoir, en promettant d’y réfléchir.”

 

QUELLE EST L’IDÉE PRINCIPALE QUI A DÉCLENCHÉ CE PROJET ?

MS – “J’étais en route pour Taïwan dans le cadre d’un projet de fabrication de raquettes de tennis et de clubs de golf pour une entreprise de traitement de la fibre de verre et de la fibre de carbone. C’est un monde où les produits ont de grands nombres, pas quelques uns. La raquette, lorsque vous la produisez, lorsqu’elle sort des moules, est magnifique ; ensuite, les personnes qui travaillent dessus commencent à la nettoyer, à la finir, à la peindre, à la recouvrir de divers éléments graphiques et elle perd ainsi progressivement une partie du charme de la phase de production. Au final, on obtient un objet chargé de signes qui cachent la structure réelle et le produit final est pour moi toujours moins intéressant que le produit au stade initial. Pour mon travail de designer, je préfère le produit à l’état brut, en amont des finitions, quand il est encore un objet “mythique”, beau, parce que la matière vibre. Rien qu’en regardant ces pièces à contre-jour, on pouvait voir les fibres, et j’ai remarqué comment la lumière perçait la matière. J’ai pris certains de ces échantillons et les ai apportés à Venise. Dès mon retour, j’ai appelé Foscarini pour leur dire que je réfléchissais à un moyen d’utiliser ce matériau. Même si la fibre de verre, constituée de morceaux de matière, a des limites dans ses incertitudes de mise en œuvre, je pensais à un objet qui pourrait être produit industriellement. Le proposer était un peu un pari, car nous avions besoin de grandes quantités de production pour justifier son utilisation et ce n’était pas un matériau très polyvalent et adaptable. Cependant, si nous avions réussi à le conserver dans cet état matériel fascinant, cela aurait été une merveilleuse occasion de l’appliquer à un projet d’éclairage.”

COMMENT S’EST PASSÉE LA PHASE DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT ?

MS – “Nous avons sonné les cloches de nombreux fournisseurs qui utilisaient les mêmes matériaux et techniques pour produire des cuves à vin ou des équipements sportifs, mais ils n’étaient malheureusement pas disposés à collaborer à cette recherche expérimentale. Nous n’avons cependant pas perdu courage et avons poursuivi nos recherches jusqu’à trouver un entrepreneur qui traitait également ce matériel pour ses recherches personnelles (il avait construit lui-même un deltaplane motorisé). Il s’est passionné pour le projet et s’est immédiatement rendu disponible. Il avait une entreprise qui fabrique des cannes à pêche extraordinaires et très spéciales, mais il a décidé de s’aventurer dans le monde de la lumière avec nous. Il nous a envoyé des échantillons de tests qu’il a effectués lui-même, nous demandant notre avis sur de nouvelles résines et de nouveaux fils. Le design est fait de personnes qui agissent et interagissent ensemble. C’est une magie toute italienne. Souvent, dans les entreprises du reste du monde, on attend l’arrivée du designer qui, tel un super-héros, livre tout prêt, clé en main. Mais ça ne marche pas comme ça : pour réaliser des projets vraiment innovants, il faut une confrontation permanente dans laquelle on trouve des problèmes et on les résout ensemble. J’aime travailler comme ça.”

 

DES MODÈLES D’ÉTUDE ET DES PROTOTYPES ONT-ILS ÉTÉ DÉVELOPPÉS ?

MS – “Le premier modèle a été réalisé avec un moule fermé traditionnel, puis nous avons eu l’idée d’essayer une autre technique – le ‘rowing’ – qui consiste à enrouler des fils autour d’un corps solide. En regardant les fils qui pouvaient être utilisés, j’ai trouvé quelques écheveaux considérés comme défectueux, dans lesquels le fil n’était pas parfaitement droit, mais vibrait un peu. Ce type de fil est ensuite devenu celui utilisé dans la production finale. Les fibres ne sont pas toutes régulières : nous avons voulu exploiter ce “défaut” et le transformer en une qualité toujours unique. Nous voulions enlever le sens de la technicité et apporter la valeur de l’habileté manuelle et une saveur matérielle chaleureuse, comme nous savons le faire en Italie. Dans un premier prototype, j’avais tronqué le sommet avec une coupe à 45 degrés en insérant un phare de voiture. Si je regarde ce premier prototype aujourd’hui, il me dérange un peu, mais c’est absolument normal car cela représente le début d’un long chemin de recherche. Pour arriver à un produit simple, il faut travailler beaucoup. Au début, mon signe était trop fort, presque violent. Foscarini était bon pour la médiation, et c’est bien, c’est le design. C’est le bon équilibre entre les parties sur le terrain pour faire ensemble une œuvre commune. Ce n’est qu’en travaillant avec Foscarini, qui sait comment traiter la lumière, qui sait donner cette saveur aux transparences et cette chaleur à la matérialité, que nous avons pu obtenir la bonne proportion et l’authenticité. Nous avons pu obtenir un objet beaucoup plus net, plus propre, pour lequel l’important est la lumière qu’il produit, la transparence du corps et la vibration visualisée dans le design. Pas un objet qui crie, mais un élément doux qui entre dans les maisons.”

 

QUELS SONT LES DÉFIS SPÉCIFIQUES D’UN PROJET AVEC LA LUMIÈRE ?

MS – “Après cette lampe et après cette approche des matériaux composites, j’ai en quelque sorte reçu l’étiquette du designer qui fait des lampes avec des matériaux sophistiqués. Cela ne me dérange pas, au contraire, c’est ce que nous et Foscarini aimons faire. Donc aujourd’hui, si je trouve dans mes recherches quelque chose d’intéressant ou de pas encore utilisé pour le monde de la lumière, Foscarini est l’entreprise avec laquelle je pourrais avoir le meilleur potentiel pour développer quelque chose d’original et d’innovant.”

 

QUELS SONT LES ASPECTS LES PLUS SIGNIFICATIFS DE LA TECHNOLOGIE D’ÉCLAIRAGE UTILISÉE DANS CE PROJET ?

MS – “La technologie de l’éclairage a beaucoup évolué en 20 ans, si bien que nous utilisons désormais des LED. Par rapport à la technologie du passé, c’est un peu comme si l’on pensait à la différence entre un moteur à injection électronique et un moteur à carburateur. Même avec le carburateur, on pouvait obtenir de très bons résultats, mais il fallait un génie capable d’écouter le moteur et de tout régler manuellement. Pour Mite, c’était un peu la même chose. Dans la première version, nous avons mis une ampoule assez longue positionnée à une certaine hauteur. Pour enfermer la tige, nous avons façonné une feuille circulaire de métal chromé dont nous avons expérimenté certains angles, afin de réfléchir la lumière dirigée vers le haut mais aussi de laisser descendre la lumière dans le corps de la lampe, permettant ainsi à la lumière de chevaucher le matériau rétroéclairé. Évidemment, cette technologie limitait la liberté d’action, alors qu’aujourd’hui, avec les LED, nous pouvons amener l’effet lumineux exactement là où nous le voulons”.

 

COMMENT LE MÉTIER DE DESIGNER A-T-IL ÉVOLUÉ AU COURS DES DEUX PREMIÈRES DÉCENNIES DU NOUVEAU MILLÉNAIRE ?

MS – “Je suis aujourd’hui heureux de mon travail parce que j’ai l’impression d’être de retour dans les années 1970, lorsque l’entrepreneur comptait beaucoup et mettait sur la table des intentions claires faites d’objectifs, d’un calendrier, de l’argent adéquat et – sachant qu’il avait bien travaillé jusque-là – il avait l’intention de vouloir aller là où il n’était jamais allé auparavant. C’est peut-être cette période de pandémie très difficile, c’est peut-être que je commence à avoir du mal à travailler avec de grandes entreprises multinationales comme celles de l’Est, mais je pense que c’est…
Il est temps de revenir à un travail direct avec les entrepreneurs en personne.”

QUELLE EST L’IMPORTANCE DU “TRANSFERT DE TECHNOLOGIE” DANS LA RECHERCHE EN DESIGN ?

MS – “C’est fondamental. Mon travail pourrait être considéré comme le principe des vases communicants. Je prends quelque chose d’une partie, je le “tire” et je l’emmène dans une autre partie pour voir ce qui se passe. J’ai fait ça toute ma vie. Dans mon studio, il y a un atelier où je peux construire ou réparer n’importe quoi de mes propres mains et cela m’aide beaucoup. Ce n’est pas le concept de savoir où le ‘ciel est la limite’, mais je réfléchis beaucoup avant de dire non à quelque chose, parce que souvent il y a déjà des solutions ailleurs et ensuite je dois juste trouver comment les transférer.”

 

CETTE LAMPE EST FAITE D’UN “TISSU” (TECHNOLOGIQUE) AUTOPORTANT : QUELLE IDÉE RELIE LES TEXTILES À LA CONCEPTION DE LA LUMIÈRE ?

MS – “Dans Mite, l’importance du tissu est l’avantage de pouvoir avoir une texture qui fait vibrer la lumière lorsqu’elle traverse le corps, et il n’a pas été facile de trouver le bon tissu. Mais avec le tissu, dans ses variables infinies, on peut toujours faire des choses merveilleuses avec la lumière et en fait, avec Foscarini, nous continuons à expérimenter et à développer de nouveaux projets.”

 

QUE SIGNIFIE LE NOM MITE ET SA VARIANTE SUSPENDUE TITE ?

MS – “Le nom vient d’un jeu verbal en français que ma mère m’avait appris quand j’étais enfant, pour me rappeler la différence entre les formations calcaires des grottes, divisées en celles qui montent du bas, les stalagmites, et celles qui descendent du haut, les stalactites. D’où l’idée du nom. Bien que j’ai d’abord pensé à la logique de la Cette logique fonctionne bien, cependant, également en raison de l’assonance typologique : la (stalag)MITE repose sur le sol et la (stalag)TITE est suspendue au plafond”.

C’est en 1990 que Foscarini présente une lampe en verre soufflé, caractérisée par la combinaison avec un trépied en aluminium, née de la rencontre avec le designer Rodolfo Dordoni qui réinterprète le type classique d’abat-jour avec un nouvel esprit. Cette lampe s’appelait Lumiere.

Découvrez Lumiere

Quand et comment le projet Lumière est-il né (l’étincelle, qui étaient les premiers acteurs, les promoteurs) ?

Nous parlons d’il y a plusieurs années, alors se souvenir de qui étaient les acteurs demande un effort de mémoire qui, à mon âge, n’est peut-être pas si facile.
Ce que je peux dire, c’est le contexte dans lequel Lumière est né. C’était une période au cours de laquelle j’avais commencé à travailler avec Foscarini sur une sorte de changement dans l’entreprise. Ils m’avaient appelé pour une direction générale, qui pourrait être une sorte de direction artistique de la nouvelle collection, car leur intention était de changer l’approche de l’entreprise.
Foscarini était une entreprise pseudo-Murano, dans le sens où elle était basée à Murano mais avait une mentalité qui n’était pas exclusivement Murano. Nous avons commencé à travailler sur ce concept : préserver l’identité de l’entreprise (l’identité des origines de l’entreprise, c’est-à-dire Murano-Glass) mais nous différencier de l’attitude des autres entreprises de Murano (c’est-à-dire le verre soufflé au four) en essayant d’ajouter au produit des détails technologiques qui le caractériseraient et feraient de Foscarini une entreprise d’éclairage” plutôt qu’une entreprise de “verre soufflé”. Ce concept était la ligne directrice du Foscarini du futur, à l’époque.

 

Où est né Lumière ? Et qu’est-ce qui a conduit à sa forme-fonction (les enjeux du design, les matériaux verre soufflé et aluminium) ?

Sur la base de la ligne directrice que je viens de mentionner, nous avons commencé à imaginer et à concevoir des produits pendant les réunions. Lors d’une de ces réunions, je pense que nous étions encore dans l’ancien siège de Murano, j’ai fait un croquis sur une feuille de papier, un très petit dessin sur une feuille de papier qui devait faire 2×4cm : ce chapeau de verre avec un trépied, juste pour avoir l’idée d’associer le verre et la fusion, et à l’époque la fusion de l’aluminium était un sujet très contemporain, nouveau.
L’idée de ce petit trépied avec fusion et verre exprimait donc, plus que la conception d’une lampe, un concept plus général : comment mettre ensemble deux éléments qui seraient la caractéristique des futurs produits de l’entreprise”. C’était, en pratique, l’intuition.”

 

Un moment dont vous vous souvenez plus que d’autres lorsque vous parlez de Lumière (un entretien avec le client, un test dans l’entreprise, le premier prototype).

Eh bien, certainement le moment où Alessandro Vecchiato et Carlo Urbinati se sont montrés attentifs à mon esquisse, à l’intuition. Je me souviens que Sandro a jeté un coup d’œil au dessin et a dit : “Magnifique, on devrait le faire”. Dans ce croquis, nous avons immédiatement entrevu le produit. Et moi aussi, j’ai pensé que ce dessin pouvait devenir un vrai produit. De là est née Lumière.

 

Nous vivons dans une société où l’on brûle et l’on jette. Quel effet cela fait-il d’avoir conçu un succès qui dure depuis 25 ans ?

C’était vraiment des époques différentes. Avant, lors de la conception, les considérations que les entreprises faisaient étaient aussi en termes d’investissement, et d’amortissement de l’investissement dans le temps. Les choses qui ont été conçues étaient donc plus réfléchies.
Aujourd’hui, ce n’est pas que les entreprises ont changé, mais le marché a changé, l’attitude du consommateur a changé, et il est devenu plus volage”. Le consommateur d’aujourd’hui est habitué par d’autres secteurs de produits (tels que la mode et la technologie) à ne pas vouloir de choses “durables”. Les attentes des entreprises à l’égard du produit sont donc certainement plus courtes. Quand il arrive qu’un produit (comme Lumière) vive aussi longtemps en termes de vendabilité, cela signifie qu’il est autosuffisant. En d’autres termes, il s’agit d’un produit qui n’a pas forcément prêté attention aux tendances du moment. Et c’est précisément pour cette raison qu’elle attire d’une certaine manière. Et stimule le plaisir. Tant chez ceux qui l’achètent que chez ceux qui l’ont conçu. Personnellement, je suis heureux que Lumière soit un “signe” qui a encore sa propre reconnaissance et son propre attrait !

 

Comment ce contexte a-t-il marqué “, si tant est qu’il l’ait fait, la peau et l’esprit de Rodolfo Dordoni, homme et architecte ?

Je pense à deux moments importants qui ont marqué mon travail. Le premier est la rencontre avec Giulio Cappellini, qui était mon camarade de classe à l’université. Plus tard, j’ai été son compagnon de travail, en ce sens qu’une fois l’université terminée, il m’a demandé de travailler avec lui dans l’entreprise. Grâce à cette rencontre, j’ai pu connaître le monde du design “de l’intérieur”. Depuis 10 ans, je travaille et je connais l’industrie du meuble sous tous ses aspects. La mienne est donc une approche qui connaît “en pratique” l’ensemble de la chaîne du produit de design.
Cela mène directement au deuxième de mes moments importants.
Grâce à cette “pratique”, à cette connaissance du terrain, lorsque les entreprises s’adressent à moi, elles savent que ce n’est pas seulement un produit qu’elles demandent, mais un raisonnement. Et il arrive souvent que ce raisonnement conduise à construire des relations avec les entreprises qui deviennent de longues confrontations, de longues conversations. Ces chats permettent d’apprendre à connaître l’entreprise. Et apprendre à connaître l’entreprise est une partie fondamentale de l’analyse du projet. J’aime travailler, et en cela je suis un peu gâté, avec des personnes avec lesquelles je partage une sorte de similitude d’intentions et d’objectifs à atteindre. Cela nous donne l’occasion de grandir ensemble.

 

Les années 90 : une recherche sur Google fait apparaître les Spice Girls, Take That et le titre “È qui la festa?” de Jovanotti, mais aussi “Nevermind” de Nirvana et la chanson d’Underworld qui a servi de bande originale au film Trainspotting, “Born Slippy”. Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à vos années 90 ?

Les années 90 ont été pour moi le début d’une incompréhension technologique progressive. C’est-à-dire que tout ce qui s’est passé depuis le disque de musique, technologiquement parlant, je commençais à ne plus le comprendre. Je me suis souvent surpris à penser que, lorsque j’étais petit, je critiquais souvent mon père, que je considérais comme technologiquement inadéquat. Eh bien, son insuffisance par rapport à moi était minime, si je pense à mon “insuffisance technologique” par rapport à mes petits-enfants, par exemple. Disons que mon “isolement technologique” a commencé dans les années 1990 !

 

Qu’est-ce qui n’a pas changé pour le designer Rodolfo Dordoni ?

Le dessin. Le croquis. Le trait.

Fruit de la collaboration entre Foscarini et James Wines / SITE, la collection d’auteur ‘The Light Bulb Series’ au cœur de l’installation « REVERSE ROOM », sera présentée lors de la Milano Design Week 2018 dans l’espace Foscarini Spazio Brera : une véritable « boîte noire » renversée et inclinée qui bouleverse notre perception de l’espace et remet en question notre façon d’appréhender l’environnement et les conventions.

Composée de quelques pièces soigneusement sélectionnées et produites à tirage limité et numéroté, « The Light Bulb Series » est une collection d’auteur précieuse pour l’histoire qu’elle raconte et l’idée qu’elle véhicule. Le point de départ est une réflexion sur l’ampoule en tant qu’archétype, typiquement reconnaissable par sa forme en bulbe, née pour revêtir une fonction bien précise et conditionnée par la technologie de l’époque, mais qui est restée pratiquement identique au fil des décennies, bien que les progrès de la technologie actuelle permettent de lui donner n’importe quelle forme.
Wines décline cette réflexion en explorant différentes pistes correspondant aux principaux thèmes qui ont guidé sa recherche architecturale, fondée sur la réponse à l’environnement et à une action dirigée vers ce dernier : l’inversion, de la dissolution, la nature et tous les états de « défaut architectural » qui permettent de repenser la réalité en lui donnant une forme et en faisant disparaître les frontières et le temps.

Toutes les pièces de la collection sont présentées dans l’espace Foscarini Spazio Brera au sein de la « Reverse Room », une installation unique signée James Wines lui-même avec sa fille Susan Wines, conçue pour souligner les inversions irréelles de ces variations thématiques. Une pièce renversée et inclinée, aux parois sombres, avec des tables et des chaises monochromes, où les suspensions sortent de terre tandis que les lampes de table lorgnent depuis le plafond, comme pour défier notre perception des espaces et mettre à l’épreuve notre réponse aux stimulations de notre environnement et aux conventions.

« Cette série naît de l’idée de bouleverser le design classique des ampoules à incandescence, une idée qui propose une réflexion critique sur les formes tout sauf iconiques des ampoules modernes à LED. Réalisé par Foscarini, le concept est le fruit d’un travail sur le fait que les personnes d’identifient spontanément avec les formes et les fonctions d’objets d’utilisation courante. Dans ce cas, les ampoules fondent, évoluent, se fissurent, se brisent, grillent, bouleversant ainsi les attentes. »

JAMES WINES
/ ARCHITECTE & DESIGNER

L’histoire de la collaboration entre Foscarini et James Wines s’articule sur près de trente ans, à travers une série d’étapes significatives, dans une convergence naturelle de leur langage poétique respectif. L’origine de cette relation remonte à 1991, lorsque Foscarini réalise avec le groupe SITE de Wines l’œuvre intitulée « Table Light / Wall Light » pour la section culturelle de l’exposition « Abitare il tempo » (Vérone), dirigée à l’époque par Marva Griffin. Plusieurs années plus tard, les routes de Foscarini et de SITE se croisent à l’occasion d’un grand article d’approfondissement de Michele Calvazara consacré aux travaux du groupe et publié sur Inventario (livre-magazine dirigé par Beppe Finessi, sous la promotion et avec le soutien de Foscarini). C’est alors que Foscarini décide de renouer avec le projet et de le transformer en une collection de lampes et d’objets fabriqués en petite série.

« Dans l’histoire d’une entreprise axée sur le projet, le fait de pouvoir croiser le parcours conceptuel et artistique de créatifs partageant les mêmes affinités représente toujours un grand privilège, et c’est précisément ce qui se passe entre Foscarini et James Wines. »

CARLO URBINATI,
/ Président de Foscarini

« The Light Bulb Series » est une collection d’auteur, dont le point de départ est une réflexion sur l’ampoule en tant qu’archétype, typiquement reconnaissable par sa forme en bulbe, qui se traduit dans une série de provocations surprenantes.

« Une idée qui propose une réflexion critique sur les formes tout sauf iconiques des ampoules modernes à LED ». Wines décline cette réflexion en explorant différentes pistes correspondant aux principaux thèmes qui ont guidé sa recherche architecturale: l’inversion, de la dissolution, la nature et tous les états de « défaut architectural » qui permettent de repenser la réalité en lui donnant une forme et en faisant disparaître les frontières et le temps. C’est une soif d’expérimentation, une ambition de faire mieux mais aussi autrement qui anime également Foscarini depuis les premiers jours.

Composée de quelques pièces soigneusement sélectionnées et produites à tirage limité et numéroté, « The Light Bulb Series » comprend cinq déclinaisons différentes de l’ampoule en tant qu’icône. La collection est accompagnée d’une monographie consacrée au travail de l’agence SITE et qui nous invite à penser un monde du projet et donc du possible où l’on peut toujours imaginer des façons différentes de produire de la lumière.

/ Black Light
Un support de lampe qui émet de la lumière, tandis que l’ampoule reste noire et « sombre » : une inversion pure des fonctions et des parties.

/ Candle Light
Bougie sur une ampoule : un court-circuit entre manières et effets différents de faire de la lumière, deux histoires d’éclairage avec flamme et au tungstène qui se mélangent et forment un nouvel objet ambigu et paradoxal.

/ Melting Light
Comme lors d’une fusion, un bulbe est immortalisé en un cadre entre forme et liquéfaction, elle reste suspendue dans un état transitoire, elle devient l’icône évanescente d’un fantôme.

/ Plant Light
Un bulbe envahi par la nature, les cailloux et la terre, peut disparaître en tant que lampe et se transformer en terrarium, ou en bulbe-vase pour la plante qui la colonise.

/ White Light
C’est la matrice, l’icône de base encore intacte, objet qui est devenu l’archétype de l’illumination.

Toutes les pièces de la collection sont présentées dans Foscarini au sein de la « Reverse Room », une installation unique signée James Wines lui-même avec sa fille Susan Wines, conçue pour souligner les inversions irréelles de ces variations thématiques.

Découvrez-en davantage sur l’installation Reverse Room

À l’occasion de l’édition 2017 des Brera Design Days, Foscarini présente une installation de MAESTRIE, un vaste projet impliquant différents artistes et professionnels, qui met en scène le savoir-faire artisanal sur lequel repose la fabrication de quelques-unes des icônes Foscarini.

Au Foscarini Spazio Brera, une grande installation de Peter Bottazzi – metteur en scène et concepteur polyédrique, collaborateur de réalisateurs tels que Peter Greenaway, Moni Ovadia et Robert Wilson, ainsi que commissaire des expositions de Steve Mc Curry – tente de recréer, de manière immersive et émotionnelle, le savoir-faire et le travail artisanal à la base de certains modèles légendaires de l’entreprise.

« J’ai voulu défaire et stratifier les matériaux, images, mouvements, lumières, projections, produits et bruits, en chorégraphiant de manière peu orthodoxe des milliers de stimulations »

PETER BOTTAZZI
/ CONCEPTEUR

Une grande structure de 12 mètres de long envahit l’espace de Foscarini Spazio Brera afin de partager des suggestions et des fragments de vérité à travers des images des visages et des mains des artisans qui donnent forme, avec leur travail, aux idées et aux projets. Les photographies ont été prises par Gianluca Vassallo dans les petites entreprises artisanales où naissent des lampes comme Mite et Twiggy de Marx Sadler, l’Aplomb de Lucidi et Pevere, Rituals et Tartan de Ludovica et Roberto Palomba et Lumière de Rodolfo Dordoni.

Le visiteur est accueilli par un écran géant sur lequel défilent des images suggestives de production, des amas de stimulations et de précieux morceaux de savoir-faire, dans un récit qui se veut à la fois une mise en scène et un processus rituel célébrant la sagesse et la connaissance de ces mains. Gianluca Vassallo, qui était notre porte-parole et véhicule, en pénétrant dans des forges et des passages emplis de vie et de chaleur, entre mains et matériaux, pots et peines, afin de nous restituer combien le parcours qui conduit à traduire et concrétiser une idée est concret et lour.

« MAESTRIE met en lumière le savoir-faire artisanal à la base de nombreux objets extraordinaires du design italien et de quelques-unes de nos lampes préférées, qui constitue une partie essentielle de l’ADN de Foscarini. Durant de nombreuses années, nous nous sommes concentrés sur le produit final, sur l’impact esthétique et émotionnel qu’il pouvait susciter, en négligeant cependant la “”manière”” dont ce résultat était obtenu. Je voulais trouver le moyen de transférer l’émotion que j’éprouve chaque fois que je vais rendre visite aux artisans qui réalisent nos lampes. Je suis toujours fasciné par les choses extraordinaires que l’on peut faire et par le fait que souvent, on oublie combien elles sont attirantes et combien elles sont importantes. »

CARLO URBINATI
/ président de Foscarini

Maestrie est le récit d’une dimension jusqu’alors cachée : le savoir-faire artisanal qui sous-tend la réalisation de quelques-unes des modèles les plus appréciés de Foscarini.

Découvrez Maestrie

Pour raconter les valeurs de la marque et surtout les scénarios, les atmosphères ainsi que les suggestions qu’elle entend susciter au travers de ses lampes, Foscarini s’en remet à une installation vidéo au contenu hautement émotionnel, qu’elle présente au Fuori Salone 2007. Voici les décors au travers du récit direct des auteurs, Vittorio Locatelli et Carlo Ninchi.

/ Etna. Extérieur. Aube

De l’obscurité à la lumière.
Un paysage à l’aube, dépouillé et primordial, sans couleur, de terre noire et de lave. Un calme apparent, un silence rompu seulement par le vent et par les oiseaux, une sensation de paix. Mais le paysage fume encore, se sent bouillir à l’intérieur de lui-même. La terre mobile respire. La lumière s’accentue et divise nettement la blancheur de l’air du noir de la terre. Un paysage antique, de la mémoire et du rêve. Un paysage intérieur en mouvement silencieux.
Une figure et le paysage. Non pas dans le paysage, mais à côté. Elle est en train de penser à lui ou de le rêver ou de s’en souvenir. Une figure crue comme le paysage, à la peau très blanche et aux cheveux noirs. Orientale, très belle et froide, avec des yeux fins cachant pensées et émotions.
Des mémoires affleurent, que nous pouvons deviner mais ne pas comprendre. Elles racontent des fragments d’histoires qui ont encore pour thème la lumière et l’espace.

/ HongKong, Man Mo Temple, Interne, Soir

Une histoire lointaine, un temple bouddhiste au plafond recouvert de spirales votives fumantes. La lumière est décomposée en poussières de vapeurs, l’espace est indéfini, mobile, kaléidoscopique, aux mouvements concentriques et en forme de spirales. Une lumière de l’esprit.

/ Catane, Palais Biscari, Interne, Jour

Et puis une autre histoire qui s’encastre dans celle-là, un autre espace et une autre lumière. Un palais baroque incrusté de décorations sensuelles et voluptueuses, comme elles n’existent que dans les palais siciliens. Avec ce je ne sais quoi de décadent, de défait et dans le même temps magnifique. Ici la lumière est brisée par des gigantesques lampadaires en verre vénitien, fondue dans les volutes des stucs et des décorations.
La musique est douce, romantique et poignante, mais comme peut l’être une musique de jeunes gens modernes, rauque, chargée, dissonante. Une chanson agitée et sereine. Elle parle de la terre, mais elle est faite de fragments et de mémoires décomposées. Elle s’accroît avec le vertige des espaces, instable. Et puis, à l’improviste, elle redevient limpide et sereine, alors que la figure et le paysage trouvent une superposition, une identification. Le paysage est la figure. La figure est le paysage. Le cercle se referme.

/ Etna. Externe. Jour

Et lorsque le paysage/figure explose, lentement, doucement, ce n’est pas le volcan qui projette les lapilli dans l’air, mais c’est l’image elle-même qui se brise, qui se désintègre lentement, qui vole dans l’espace vide durant un temps très long, suspendu.
Avant et après, dans l’espace réel de la projection, des lampadaires organiques et faits de matière palpitent d’une lumière intermittente. Des corps primordiaux qui donnent une forme à la lumière, avant d’être des objets de design et des instruments illuminants, des spectateurs de la construction et de la destruction qui se met en scène cycliquement autour d’eux. Des témoins silencieux et stables, porteurs de lumière, dans le vertige.

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